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BRICH59

20 décembre 2005

La (vieille) chouette et le chat

L'autre jour, un groupe d'adolescents a assisté à une scène étrange et choquante.

twistUn jeune faisait la manche dans le courant d'air froid des rues glaciales de Lille, un chat sur les genoux... Une vieille dame passe. Elle s'approche du gamin pour lui tendre une pièce et lui dire haut et fort que cette pièce n'est pas pour lui mais pour le chat... L'enfant est resté impassible, acceptant la pièce sans mot dire, sans maudire cette vieille chouette à l'esprit tordu et au coeur humainement sec. Il a agi en professionnel, me rappelant des scènes d'un autre temps, d'un autre âge (relisez Oliver Twist !).

On dit que la sagesse vient avec l'âge. On dit même qu'elle serait le privilège de l'âge ! La consonnance entre 'âge' et 'sage' y invite, il est vrai, portant le (faux) message d'une belle connivence entre âge et sagesse... Mais les adolescents ne s'y sont pas trompés, qui ont gourmandé haut et fort  la vieille dame en termes choisis et avec toute l'impertinence qui convenait !
oliver_twistBravo les petits !

La vieille dame avait dû entendre ce bon Nicolas (non pas le Saint Nicolas ami des enfants sans distinction !) qui ne cessait hier sur France Inter d'opposer ceux qui travaillent aux autres, sans dire positivement de qui il s'agit d'ailleurs : handicapés dans l'incapacité de tra- vailler, travailleurs mis au chômage pour satisfaire les boursicoteurs, retraités au pouvoir d'achat peau de chagrin, enfants aux mains de gangs à la Oliver Twist, etc.
Il oppose "la France qui travaille" à ...
Gare à nous, le Maréchal-nous-voilà n'est pas loin !

Joyeux Noël ?


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19 décembre 2005

La Nativité - La Vierge à l'Enfant

noct_22decSpectacle vocal
de Maurice Bourbon

avec le chœur
Cœli et Terra

jeudi 22 décembre 2005

au Palais des Beaux Arts
de Lille

Sur un fil musical continu d'une heure (œuvres du XVI° au XXI° siècles), à la découverte des acoustiques naturelles du Palais des Beaux Arts de Lille.

[cliquez sur l'image pour l'agrandir]

De 18h30 à 19h30 et de 19h30 à 20h30 : interventions dans les salles d'exposition et dans l'atrium.

De 20h30 à 21h30 : concert spatialisé "sur un fil" dans la galerie d'accueil.

Une production de l'association La Chapelle des Flandres.

ATTENTION : nombre de places limité -> venez à l'heure !


16 décembre 2005

La pauvreté se répand... c'est sûrement à cause des pauvres !

Quatrième région de France par le volume des richesses créées, le Nord-Pas-de-Calais garde toutefois l’image d’un territoire touché par la pauvreté. L’explication est à la fois économique et démographique : l’accès à l’emploi moins généralisé, conjugué à la jeunesse de la population, conduit à un déséquilibre entre les ressources disponibles et le nombre de personnes à charge pour de nombreuses familles de la région. Pour répondre à ces difficultés, près de 10,9% de la population régionale bénéficie d’un minimum social, une proportion de 3 points plus élevée qu’en moyenne nationale.

profils_inseeC'est ainsi que l'INSEE résume une étude récente sur les conditions de vie en région Nord-Pas de Calais.

Soyons plus précis, avec un résumé un peu plus fourni :

DE LA RICHESSE DU TERRITOIRE AUX RESSOURCES DES HABITANTS

Un territoire qui génère beaucoup de richesses, mais peu par rapport à ses habitants

Avec un produit intérieur brut (PIB) de 81,5 milliards d’euros en 2003, le Nord-Pas-de-Calais est la quatrième région française en termes de richesse créée. Cependant, une fois rapporté à la population, ce montant s’élève à 20 253 euros par habitant, soit 11% de moins qu’en France de province.

L’analyse des revenus fiscaux des ménages confirme le niveau plus faible de ressources pour une partie de la population du Nord-Pas-de-Calais. En effet, s’il y a peu de différence au niveau des revenus des habitants les plus aisés de la région par rapport à la France de province, les habitants les moins aisés de la région, définis comme les 10% de la population aux ressources les plus faibles, déclarent en 2003 moins de 4 486 euros par an par unité de consommation, valeur inférieure de 22% à celle de province. Ainsi l’éventail des revenus en Nord-Pas-de-Calais est ouvert « vers le bas ».

Des salaires identiques aux autres régions mais un accès à l’emploi moins généralisé

Les salaires, qui composent les deux tiers des revenus fiscaux, sont au même niveau que dans les autres régions. Cependant, bénéficier d’un salaire implique d’avoir un emploi. Le taux de chômage dans le Nord-Pas-de-Calais, et plus particulièrement le chômage de longue durée, est depuis une quinzaine d’années toujours supérieur de trois à quatre points à celui du reste de la France. De plus, la part des adultes se portant sur le marché du travail, appelé taux d’activité, est parmi les plus faibles du pays. Ceci est dû à une plus faible participation des femmes au marché du travail et à une part élevée de jeunes adultes dans la région. De surcroît, le nombre de personnes dépendant de ces revenus est plus élevé dans la région.


voixnord La Voix du Nord de ce vendredi 16 décembre annonce les résultats de cette étude en ventre de Une en termes plus directs :

NORD-PAS DE CALAIS

La précarité augmente, les inégalités se creusent.  Même les salariés ne trouvent plus à se loger.

UNE PAUVRETÉ QUI S'INSTALLE

Cruel paradoxe...

Le paradoxe en question, c'est l'écart entre richesse et pauvreté, écart dont la dynamique est de se creuser encore et encore, comme par une force endogène... Premières explications en Une, dossier en page 2... Merci aux journalistes de faire ressortir les points saillants de l'étude et de nous montrer que le libéralisme qui préside aux destinées du Monde fonctionne à merveille, enrichissant les riches et apprauvrissant les pauvres... Comme au Monopoly, quoi ! Et il est bien connu que ceux qui perdent au Monopoly sont ceux qui ne savent pas jouer... Encore qu'au Monopoly, en début de partie, tous les joueurs se voient allouer les mêmes ressources...

L'étuide est (pdf).


11 décembre 2005

Un nouveau blog

Un blog vient de naître :
"Education Permanente Et Formation d'Adultes".

visu_navd

Souhaitons-lui une longue vie
avec plein de lecteurs et de contributeurs !

 

Tout est daté du 9 décembre, c'est-à-dire d'avant-hier. L'auteur(e) ne se présente pas formellement. Il doit s'agir d'un groupe d'étudiants en Sciences de l'éducation à Paris8 et travaillant sur les métiers en relation avec l’éducation permanente et la formation des adultes...

Pour l'instant, quelques messages ont été postés.
Les voici en ordre rétrochronologique :

  • Annexe Les organismes et sigles
    Pour procéder a la recherche des organismes et sigles dans l’éducation permanente et la formation des adultes, on a pensé à mettre en base des critères qui peuvent nous servir et faciliter notre travail. La plupart du temps on emploi l’éducation permanente comme synonyme de le la formation des adultes voire de formation continue, ces termes n’étant pas toujours eux-mêmes utilisés d’une façon très rigoureuse. C’est pourquoi en premier lieu, il a fallu déterminer les champs de notre recherche. La première idée est de chercher dans deux champs spécifiques : éducation permanente et formation des adultes. Est-ce qu’il est existe des organismes et sigles propres à ses deux champs de recherche ? Après une première recherche on a pu relever les différentes catégories de l’éducation permanente et formation des adultes : Education permanente, formation continue, formation des adultes, formation à distance, formation professionnelle, formation en alternance.

  • Annexe Fiches Métiers
    Notre sujet porte sur les métiers en relation avec l’éducation permanente et la formation des adultes. Nous allons, ici, vous présenter les différentes fiches qui s’y rapportent. Nous avons distingué 5 catégories : le social, la justice, la santé, les loisirs, l’enseignement et la formation pour adultes. Pour élaborer ces catégories nous avons présélectionné une vingtaine de métiers et nous les avons différenciés à travers six parties citées plus haut. Par ailleurs, nos fiches ne se rapportent pas seulement aux métiers en rapport avec l’institution scolaire. Ainsi notre travail ne comprend pas les métiers formels de l’éducation comme par exemple les professeurs.

  • Liste des sites Internet consultés
    Rubriques de la liste : Définition / Informations générales / Formation continue / Formation professionnelle / Formation à distance / Organismes / Métiers / Fondateurs / Théories / Méthodes / Histoire / Lois.

  • Citation

  • Chronologie
    Nous avons établi des critères de sélection pour les dates qui forment notre chronologie à travers une définition de l'éducation permanente qui prend en compte quelques dates importantes des lois qui organisent le système éducatif actuel pour les enfants et les adultes mais également des lois sur le travail. Nous avons pris en compte les fondateurs de la notion d'éducation permanente.

  • Introduction à l'éducation permanente et à la formation d'adulte
    Au sujet du cours dispensé par monsieur LE GRAND Jean Louis, Université Paris8 Saint Denis 93.

Les étudiants en Sciences de l'éducation et en ingénierie de la formation continue trouveront sûrement là une source intéressante d'information et de documentation... ; à suivre donc.


10 décembre 2005

DÉFENDONS NOS DROITS ET LIBERTÉS !

 

APPEL :


DÉFENDONS


NOS DROITS ET LIBERTÉS !

 

L'URGENCE : décembre 2005

LES RISQUES : des restrictions abusives aux libertés publiques au profit exclusif de quelques monopoles économiques et financiers

LA MOBILISATION CITOYENNE : pour défendre la libre diffusion de l'information et de la connaissance, pour s'opposer au verrouillage généralisé de la culture et de la connaissance.


Novembre 2005 - Le gouvernement français a déclaré l'urgence sur le projet de loi DADVSI (Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information – n°1206), qui doit transposer la directive EUCD  (European Union Copyright Directive – 2001/29CE).

Ce projet de loi doit être examiné en décembre 2005 par le Parlement au cours de deux séances de nuit rapprochées. Si ce projet est adopté en l'état, des conséquences sociales, économiques, stratégiques et démocratiques seraient majeures et irréversibles. Ces conséquences frapperont tout utilisateur de données numériques dans sa sphère privée, personnes physiques et morales (associations, sociétés, administrations).

n'oubliez pas de signer !


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10 décembre 2005

Les petits-bourgeois collabos

Dans la série "Et si on essayait de comprendre ce qui se passe !", je voudrais vous faire connaître un petit bouquin fort utile à ceux qui, comme moi, veulent comprendre au-delà des apparences... Il s'agit de l'ouvrage d'Alain Accardo, Le petit-bourgeois gentilhomme. La moyennisation de la société, publié par les Éditions Labor et les Éditions Espace de liberté, à Bruxelles en 2003.

accardoPrésentation en quatrième de couverture :

L'ordre social repose sur un rapport de causalité circulaire entre structures objectives de la société et structures subjectives des individus. Alain Accardo invite les progressistes à s'interroger sur la part qu'ils prennent à la reproduction de cet ordre qu'en principe ils combattent. Cet ordre étant établi à la fois à l'extérieur et à l'intérieur de chacun, il ne suffit pas de décréter qu'on le refuse pour rompre avec lui: on ne peut en effet changer le monde sans se changer soi-même, d'autant qu'aujourd'hui les valeurs de repli de la classe moyenne tendent à devenir dominantes.

Il y a un passage de cet ouvrage, qui propose un condensé de la démarche de l'auteur. Je me permets de citer. C'est aux pages 56-59. Cet extrait montre assez bien la mécanique qui rend nombre d'entre les petits bourgeois complices malgré eux (?) du libéralisme destructeur d'humanité. Des comme ça, j'en côtoie pas mal, au boulot notamment. Et je peux vous dire que ce que décrit Accardo est criant de réalisme ! Et permet de comprendre pas mal de comportements de gens...


Si, aujourd’hui comme hier, des millions d’êtres humains de par le monde, spécialement dans les pays pauvres mais aussi dans nos sociétés apparemment libres et opulentes, sont exploités, opprimés, humiliés, condamnés à l’enfer sur la terre, à qui, à quoi doivent-ils ces souffrances et ces indignités ? Oui, bien sûr, fondamentalement, à la logique inhumaine de l’économie capitaliste. Mais les logiques objectives des structures économiques et sociales ne s’accomplissent pas toutes seules. Il leur faut nécessairement se matérialiser dans des appareils et s’incarner dans des agents en chair et en os dont le nombre ne se réduit pas aux minorités de grands possédants qui se partagent les richesses de la planète. Que serait la logique du grand capital sans l’intervention zélée, compétente et convaincue de ces myriades d’auxiliaires salariés qui, à des échelons divers, encadrent, dirigent, surveillent, contrôlent, entretiennent, expertisent, conseillent et optimisent le fonctionnement de la mécanique à broyer de l’humain, contribuant ainsi à la « banalisation du mal » dont parlait Hannah Arendt.
Certes, toutes ces femmes et tous ces hommes ne sont pas des tortionnaires sadiques ni des bourreaux de leurs semblables. Du moins n’en ont-ils ni l’intention ni le goût. Ils s’efforcent seulement de bien faire le travail don: ils vivent et qui est censé servir au bien de tous. Et pourtant, sans leur concours consciencieux, les rouages de la mécanique se gripperaient instantanément et les grands rapaces du capitalisme seraient réduits à l’impuissance, les ailes rognées. Mais la conscience professionnelle dont les auxiliaires du système font preuve est une conscience à courte vue. Leurs propres investissements dans le champ de leur activité spécifique (la gestion, la communication, la sécurité, la santé, le travail social, la recherche, l’éducation, l’information. etc.) font écran aux solidarités et aux responsabilités qui implique leur appartenance à un champ plus vaste, à des collectivités plus étendues, liées par des intérêts plus fondamentaux. Obnubilés par les objectifs oui leur sont assignés dans et par l’entreprise (publique ou privée), ils travaillent l’œil rivé sur leurs écrans, leurs chiffres, leurs courbes, leurs états des stocks et des personnels, leurs bilans d’activité, leurs règlements internes, leurs tableaux d’avancement et leurs perspectives de carrière, sans s’inquiéter de quelles compromissions morales, ni de quels dégâts matériels, ni de quelles souffrances humaines seront payées à terme leurs performances organisationnelles, technologiques et commerciales.
Pourtant, à la différence de ce qui se passait avant le développement de l’information ubiquitaire, on ne peut plus se retrancher aujourd’hui dans l’asile de l’ignorance, en disant « Hélas, je ne savais pas », comme gémissaient naguère encore des millions d’hommes et de femmes qui avaient prêté la main aux forfaits les plus abominables perpétrés par les régimes fascistes et autres totalitarismes. Aujourd’hui, on sait. Pas tout, mais l’essentiel en tout cas suffisamment pour ne plus pouvoir se permettre de jouer les innocents qui tombent des nues quand on les prend la main dans le sac.  On   sait   ce   qu’est « l’horreur économique », on sait quelles catastrophes elle provoque, jour après jour, sur la planète; on sait à quoi servent la Bourse, les marchés financiers, la Banque mondiale, le FMI, l’OMC, le G7 et autres institutions du système capitaliste qui orchestrent la mondialisation, gouvernent les gouvernements et imposent, pour le plus grand profit des grands investisseurs, des politiques criminelles qui font du monde terraqué une poubelle physique et un cloaque moral où des millions d’êtres humains sont condamnés à croupir de la naissance à la mort. On sait que RIEN, rigoureusement rien, rien de naturel, rien de rationnel, rien d’universel, ne justifie les inégalités monstrueuses de l’ordre établi mondialement. On sait enfin que le système ne fonctionne pas tout seul et que s’il tue beaucoup de monde, il fait vivre aussi pas mal de gens à qui il donne de la besogne et, au-delà, une raison d’être.
Les classes moyennes savent tout cela, mais c’est un savoir sans conséquences, un savoir qui reste inerte dans la pratique, parce que s’il était agissant, il ferait voler en éclats le confort intellectuel et moral qu’elles s’efforcent de préserver jalousement, comme le savent d’expérience tous ceux, trop peu nombreux, qui ont vraiment regardé la réa¬lité en face et s’en sont trouvés définitivement bouleversés.
À vrai dire, les petits-bourgeois de chez nous ont bien du mal à conserver leur sérénité devant le spectacle du monde tel qu’il va. Outre qu’ils ne sont ni aveugles ni sourds à tout ce qui se passe, ils sont souvent atteints eux-mêmes par les méfaits du système et rendus par là plus attentifs à l’existence de ses innombrables victimes. C’en est assez pour leur donner un commencement de mauvaise conscience, qui peut chez certains dégénérer en malaise profond et entraîner des remises en question radicales et des perturbations profondes de leur existence, pour le plus grand profit des marchands de thérapie et d’orviétan qui prospèrent aujourd’hui sur le marché du mal-être petit-bourgeois. Mais dans leur grande majorité ils parviennent à se protéger des effets les plus destructeurs grâce à tout un travail d’euphémisation idéologique et de rationalisation de la réalité qui a pour résultat d’anesthésier véritablement leur entendement et leur sensibilité, et de les empêcher de mesurer à quel point la malfaisance du système est encore au-delà de tout ce qu’on peut en dire.
La transfiguration de la réalité quotidienne est un travail qui requiert évidemment la participation de chaque individu concerné, mais ce travail serait impossible - ou guère efficace - s’il n’était puissamment orchestré par l’ensemble des institutions qui le soutiennent de leurs appareils matériels et idéologiques. Nous avons déjà souligné un peu plus haut le rôle joué dans la construction du consensus par certaines de ces institutions productrices de sens telles que les médias, l’école, les partis. En fait, il faudrait en l’occurrence évoquer non pas seulement les institutions mais plus largement tout ce qui fait la culture propre des classes moyennes dont ces institutions sont à la fois des effets et des causes, des piliers et des expressions, des ateliers de fabrication et des vitrines d’exposition
.


9 décembre 2005

Concepts policiers

J'ai rangé mon bureau cet après-midi. Je l'ai nettoyé. Pas au karcher ! Avant de jeter je regarde, je relis.

Et parmi les feuilles entassée, sept pages qui avaient imprimé un texte (daté du 28 octobre 2004) de Sylvie Toissot analysant un rapport des RG de juillet 2004..., sept pages disponibles sur le site Les mots sont importants - site dont je vous conseille la fréquentation régulière...
vers_basJe ne pouvais pas ranger ce document sans vous le présenter rapidement.


Le « repli communautaire » : un concept policier, par Sylvie Tissot

Analyse d’un rapport des RG sur les « quartiers sensibles »

Un « plan Marshall pour les banlieues », une « loi anti-ghetto », « pour en finir avec les grands ensembles » : les idées audacieuses et les grands projets n’ont jamais manqué, depuis le début des années 1990, pour remédier au problème des quartiers dits sensibles. L’absence de moyens pour mettre en œuvre un tel programme est régulièrement dénoncée. Mais le problème ne réside pas seulement dans cette hypocrisie qui consiste à afficher des bonnes intentions, non suivies d’actes. C’est surtout le fait que ces discours, en apparence animés par des préoccupations "sociales", conduisent en réalité à rendre les classes populaires responsables de leur sort, en occultant la genèse de la ségrégation sociale...

suite


8 décembre 2005

Ordre & Éducation : du besoin de qualifier nos ministres...

Décidément rien ne va plus !

En septembre dernier, Monsieur Pascal Clément, Garde des Sceaux, et Monsieur Nicolas Sarkozy, Ministre d'État prétendant à la fonction suprême, passaient gravement les bornes de la civilité. Je m'en étais plaint ici.

robienetsarkozyCes jours-ci, Monsieur Nicolas Sarkozy, Ministre d'État prétendant à la fonction suprême, encore lui, et Monsieur Gilles de Robien, Ministre de l'Éducation Nationale prétendant aux faveurs élyséennes, brillent par la connaissance des dossiers qui sont les leurs.

sarkozyLe premier a même été dénoncé par ses propres services, et pas n'importe lesquels, puisqu'il s'agit des RG, des Renseignement Généraux eux-mêmes. Toute la presse en rend compte : le chef des polices devrait prendre garde de ne pas aller trop loin quand il lève ainsi l'index dénonciateur et accusateur, il pourrait bien se le mettre dans l'oeil !
En effet, un rapport des Renseignements généraux (daté du 23 novembre), révélé par Le Parisien hier, analyse les violences urbaines de fin-octobre/mi-novembre. Selon les termes du rapport, ces émeutes ne reposaient sur aucune "organisation". Ce serait "une forme d’insurrection non organisée avec l’émergence dans le temps et l’espace d’une révolte populaire des cités, sans leader et sans proposition de programme". Une analyse qui contredit dans les termes celle du ministre de l’Intérieur, qui pense et dit tout haut que ces violences étaient "parfaitement organisées", notamment par les "bandes" des cités. Les RG balaient également toute responsabilité des islamistes, qui n’ont joué "aucun rôle", et le caractère ethnique des émeutes. "Les jeunes étaient habités d’un fort sentiment identitaire ne reposant pas uniquement sur leur origine ethnique ou géographique, mais sur leur condition sociale d’exclus", dit très posément le rapport.
sarkozy_opa_fn Pour les Renseignements généraux, "il est à craindre désormais que tout nouvel incident fortuit provoque une nouvelle flambée de violences généralisées". On dirait qu'il demande à leur patron de se taire !
Ceci dit, ça fait une dizaine de jours (voire davantage) que le ministre connaît les termes de ce rapport, ce qui ne l'empêche pas de persister dans sa dénonciation aussi hasardeuse que calomnieuse. Reste qu'un tel homme qui se promet un si bel avenir ne fait rien au hasard : que cherche-t-il en provoquant ainsi la haine sociale que le libéralisme sauvage entretient dans notre pays ? Ne subodorez-vous pas ici quelque manœuvre politicienne destinée à récupérer des voix, les voix des poujadistes et autres commerçants et joueurs de Real-Monopoly... sarkozy3En tout cas, l'épisode aura permis à notre bon ministre de faire parler de lui, comme le montre le graphe joint à gauche ! Le vrai problème pour le pays, dans ces condi- tions, c'est que les ambitions personnelles de Monsieur Sarkozy vont finir par lui (le pays, pas Nicolas Sarkozy !) coûter très très cher. Et quand je dis le pays, je veux dire vous, amis citoyens. Contribuables, réveillez-vous !
Bref, le ministre a lu le rapport qui lui demande de changer son point de vue sur la société française, mais il ne change rien à rien. Peut-être va-t-il nous dire, comme avait déjà fait son collègue Copé à propos des chercheurs en sciences économiques et sociales, que les enquêteurs des RG ont des a priori idéologiques... ?

robienDe son côté, le ministre de l'Éducation Nationale veut déclarer la guerre à la méthode globale d'apprentissage de la lecture, en revenant "aux méthodes syllabiques et (en signifiant) aux inspecteurs qu'ils doivent cesser de sanctionner les enseignants pratiquant la méthode syllabique". Le problème, c'est que les inspecteurs ne sanctionnent plus depuis longtemps les enseignants qui pratiqueraient la méthode dite globale, pour la simple raison que cette méthode a été abandonnée depuis pas mal de temps ! Je vous laisse lire le message de Tou-o.

On avait Nicolas le justicier fauteur de troubles, voilà maintenat Gilles le Don Quichote de l'éducation !
Sérieusement, à l'heure où l'on exige de la part du travailleur le moins rémunéré une qualification à toute épreuve et une conscience professionnelle exemplaire (sinon c'est la porte !), est-il moralement et politiquement convenable que des ministres aux portefeuilles si importants étalent ainsi leur incompétence ?


6 décembre 2005

L'ActIonaute de décembre

l'ActIonaute ©Amnesty International               Décembre2005

 mensuel d'information et d'action du site Internet d'Amnesty-France

est paru. Si vous n'y êtes pas abonné, vous pouvez le lire à

http://v2.lkmgr.com/1127909210121964/1133856684766687


5 décembre 2005

Libéralisme & Simplicisme

Je ne lis pas le Figaro, parce que je sais ce que je vais y lire.
Et que ça ne m'intéresse pas de lire et relire les mêmes morales libérales...
Reste que j'aurais dû lire l'édition du 27 octobre dernier : la pensée-tronçonneuse du libéralisme s'y est étalée dans son plus simple appareil, le simplicisme.
C'est l'excellente Lettre de l'Observatoire des inégalités qui a attiré mon attention. Je cite :

figaro_logo_mDevenez compétents !

"Les salariés savent qu’ils n’auront pas le même emploi tout au long de leur vie et que la sécurité passe désormais par le développement des compétences et pas par l’assistance". Telle est la doctrine que David Brunkett, ex-Ministre britannique du travail et des retraites, a défendue, dans les pages du Figaro (27 octobre 2005), en préalable au Sommet de Hampton Court où fut abordée la question du modèle social européen. Dans la vie, il y aurait donc deux catégories de gens : les compétents et les assistés.

No comment ?


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