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BRICH59
4 juin 2005

Voix éclatées à Roubaix (Alma)

         

L'Association La Chapelle des Flandres,

en partenariat avec Maqâm et le Centre social de l'Alma,

propose un hommage à la mixité culturelle,


18-19 JUIN 2OO5

avec cette première édition des

VOIX ÉCLATÉES, Les chants de nos mondes
dans le quartier de l'Alma à ROUBAIX.

exe_voix_eclatees_mail1

Une occasion en or d'entendre la chanson populaire, qu'elle soit de Roubaix, du Maghreb ou d'ailleurs.

Une occasion en or de se laisser prendre dans les mélismes de la voix, qu'elle soit berbère, soufie et ou francoflamande.

Avec la participation de Cherif Hamani et ses musiciens, du Choeur Paix et fraternité, de Maurice Bourbon et ses ensembles vocaux (Métamorphoses et Coeli et Terra), de Cassilda Rodriguez et son accordéon, des enfants des centres sociaux Alma et Basse Masure (sous la houlette de Nadège Romer et de Nicole Bonnardel)...



18 JUIN, 20h30
Usine Lepoutre, 53 rue Cuvelle
 Josquin Desprez messe Mater Patris / Chants spirituels berbères
Ensemble Métamorphoses, Maurice Bourbon / Cherif Hamani et ses musiciens
(entrée 5€)

19 JUIN, 11h
Eglise Saint Joseph, rue de France
 Josquin Desprez messe Di Dadi / Chants soufis
Ensemble Métamorphoses, Maurice Bourbon / Choeur Paix et fraternité
(entrée 5€)

19 JUIN, 12h30
Parc Cassel, rue Cassel ou Espace Découverte, bd d'Halluin s'il pleut
PIQUE NIQUE MUSICAL POPULAIRE
avec des chants de Roubaix, du Maghreb et d'ailleurs
Coeli et Terra (choeur) / Cassilda Rodriguez (accordéon) / Cherif Hamani (chant et mandole) / Nadège Romer et Nicole Bonnardel avec les enfants des centres sociaux Alma et Basse Masure
Entrée libre : apporter un plat et une chanson
exe_voix_eclatees_mail2

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27 mai 2005

Soyez nos mécènes !

       
Devenez PARTENAIRES PRIVILÉGIÉS

de l'Association LA CHAPELLE DES FLANDRES

par le MÉCÉNAT ARTISTIQUE !

pho1_201651Dans le cadre de la nouvelle loi sur le mécénat, l'Association LA CHAPELLE DES FLANDRES - Pôle d'art vocal Nord-Pas de Calais propose aux entreprises comme aux particuliers de devenir ses partenaires privilégiés en soutenant son activité et son engagement en faveur de la musique vocale.
Les nouvelles mesures de la loi Aillagon du 1er août 2003 en faveur du mécénat, des associations et des fondations, sont les suivantes :
  • réduction d'impôt de 60 % pour tous les dons affectés à toutes les causes d'intérêt général :
    • les dons des particuliers pour lesquels 60 % du montant du don viennent en réduction de l'impôt sur le revenu
    • les dons des entreprises pour lesquels 60 % du montant du don viennent en réduction de l'impôt sur les sociétés
  • une réévaluation des plafonds appliqués aux réductions d'impôts, les plafonds étant maintenant de 20 % du revenu imposable pour les particuliers et de 0,5 % du chiffre d'affaires pour les entreprises, avec la possibilité de verser au-delà de ces seuils avec report de l'excédent sur les 5 années suivantes
  • la possibilité de bénéficier de contreparties (à définir), notamment pour les entreprises
 Vous trouverez toutes les informations nécessaires sur le site du Ministère de la Culture et de la Communication où vous pourrez lire :   Nos partenaires privilégiés peuvent bénéficier de contreparties qui valoriseront avantageusement le mécénat, telles que :
  • mention des partenaires privilégiés sur les affiches des manifestations organisées directement par l'Association LA CHAPELLE DES FLANDRES
  • mention des partenaires privilégiés sur les livres programmes des disques des ensembles Métamorphoses et Cœli & Terra
  • présence d'une page réservée à l'entreprise dans le livret programme des disques des ensembles Métamorphoses et Cœli & Terra
  • exemplaires des disques des ensembles Métamorphoses et Cœli & Terra réservés au partenaire
  • présence du logotype sur le verso des disques des ensembles Métamorphoses et Cœli & Terra
  • mention des partenaires privilégiés sur les bannières placées à l'accueil du public lors des concerts organisés par l'Association LA CHAPELLE DES FLANDRES, sur les annonces de presse, sur les tracts, dans le dossier de presse, sur le site Internet de l'association (rubrique partenaires)
  • mise à disposition d'un quota d'entrées gratuites à des concerts, notamment à destination du personnel
  • possibilité pour l'entreprise d'organiser un événement de relations publiques (cocktail, soirée privée, etc.)
  • réduction sur les disques des ensembles Métamorphoses et Cœli & Terra
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Contactez-nous !
Association LA CHAPELLE DES FLANDRES   
       Pôle d'art vocal Nord-Pas de Calais       
       Franck Larère, chargé de communication   
       23 Grand'Place - 59100 ROUBAIX       
.        Tél 03.20.73.18.94   chapelleflandres@nordnet.fr

29 avril 2005

La Guerre (La Bataille de Marignan) de Clément JANEQUIN

                                                                   

marignanDimanche 29 mai, le choeur de chambre Coeli & Terra vous propose d'assister à l'une de ses répétitions (cf. ce récent message). L'une des oeuvres travaillées ce jour-là sera la fameuse BATAILLE DE MARIGNAN de CLÉMENT JANEQUIN.

Présentations.
[Ce post est illustré : les crédits sont ]

____________________________________

Clément Janequin (1485-1558) serait le plus célèbre chansonnier du XVIème siècle. Ces compositions (plus de 250 chansons, notamment) étaient, paraît-il, chantonnées dans toute l'Europe, voire jusqu'au coeur de l'Amérique centrale... De ses succès, on connaît En amour y a du plaisir, ou Baisez-moy tost, ou Sus approchez ces levres,ou encore Ou mettra l'on ung baiser... Mais quelle fut la vie de Janequin le coquin ?

En fait on n'en sait trop rien ! Des musicologues font l'hypothèse qu'il fut, dans sa jeunesse, au service d'un certain Louis Ronsard (le père de Pierre), avec lequel il aurait* accompagné le roi de France lors de l'expédition que ce dernier entreprit sitôt couronné.

bataille4Vous aurez reconnu la campagne d'Italie que devait clore la bataille de Marignan (Melegnano), bien connue des petits écoliers français : 1515, les 13 et 14 septembre. Deux jours ! Car elle fut longue

cette bataille qui fit plus de quinze milles victimes,

bayard_marignan1cette bataille qui vit le glorieux seigneur Pierre Terrail de Bayard, gouverneur du Dauphiné, adouber sur le champ le roi de France - ce dont Fragonard se souviendra pour le Salon de 1819 (reproduit plus bas)-,

cette bataille qui, manifestant la supériorité de l'artillerie à feu des Français sur les "piquiers" helvètes, mercenaires des États italiens, amena les Suisses à conclure une "paix perpétuelle" avec la France, prémisses d'une neutralie prolongée,

cette bataille qui lança la Renaissance française, soeur cadette de l'italienne...,

cette bataille sera l'occasion d'inspiration d'une des plus célèbres chansons de notre musicien, La Guerre, appelée aussi La Bataille, La Bataille de Marignan, La Bataille française, La Bataille des Géants, ou encore La Chanson des Suisses, voire La Défaite des Suisses - chanson "curieusement descriptive" comme disait ce bon LAVIGNAC.

fran_ois_1er_arm__chevalier_par_bayard___marignan__salon_1819

Mais relisons plutôt le regretté Jean-Pierre OUVRARD :

« Si c'est bien pour célébrer la victoire de François 1er sur les Milanais et leurs troupes suisses, à Marignan en septembre 1515, que Janequin écrivit la fameuse Chanson de la Guerre, l'oeuvre ne fut publiée à Paris qu'en 1528, dans les Chansons de Maistre Clément Janequin. Ce n'est guère que dans une tablature de luth italienne de 1540 qu'elle apparaît avec le titre, depuis fort répandu, de Bataglia de Maregnano : on la trouve aussi souvent désignée comme Bataille. Janequin n'est pas le premier à utiliser un argument militaire dans la musique vocale : déjà au XIVème siècle de nombreuses caccie italiennes avaient exploité des appels guerriers ou des sonneries de fanfare. Le titre A la bataglia apparaît dans une oeuvre instrumentale de H. Isaac. Mais c'est surtout dans une chanson anonyme italienne à 3 voix (Ms. Pixerécourt, Paris, BN, fr.15123) qu'on trouve déjà un usage imitatif des cris de combat, dans la manière du "quodlibet" de la fin du XVème Siècle.

« Écrite dans le ton de fa - beaucoup d'éditions modernes à usage choral la transposent en la maj. -, la chanson de Janequin, à 4 voix dans sa version originale, se présente en deux parties. La prima pars constitue un véritable exorde, au cours duquel le ton impératif se déplace de l'auditeur ("Escoutez tous gentilz galloys"), spectateur du combat, aux acteurs de la bataille qui se prépare ("Bendez soudain, gentils gascons, Nobles, sautez dans les arçons"). Le texte, encore discursif, avec sa versification presque régulière (en octosyllabes à rimes plates) est développé dans un contrepoint qui conjugue la linéarité des imitations et les sonneries d'accords parfaits dans le style d'une fanfare ("Escoutez"). Mais, très vite, cette écriture contrapuntique est animée par une déclamation rapide dans le style des chansons narratives du compositeur ("Et orrez si bien escoutez Des coups rués de tous côtés"). La variété de la déclamation crée des changements de tempo auxquels s'ajoutent les oppositions fréquentes de densité polyphonique et de métrique (binaire/ternaire) pour faire de ces préparatifs au combat un spectacle extrêmement vivant, dans lequel on discerne aussi quelques cris ("Alarme [ ... ] Suyvez la couronne"). La secunda pars est d'une tout autre nature : de discursif, le texte devient tout d'un coup essentiellement onomatopéique. Le contrepoint s'y tisse de bruits divers habilement mélangés. Cette partie de la Guerre, qui a fait son succès, véritable archétype des musiques à programme, tient de la fricassée. Les cris de la bataille ("Tost à l'estandart [ ... ] a mort a mort [ ... ] courage") s'y mêlent au bruit des armes ("von von patipatoc [ ... ] trique trac [ ... ] zin [ ... ] zin") et aux signaux musicaux. Janequin y reprend diverses sonneries de trompettes qui devaient être déjà en usage en 1515 ; ainsi le "Boute selle" du début correspond exactement à celui que M. Mersenne mentionne en 1626 parmi "ces chansons de la trompette, dont on use dans la Milice" (Harmonie universelle V, p. 264). Diverses batteries de tambours françaises (comme "l'entrée de la Marche : Frère le le lan fan") ou suisses ("Port pon port port") s'y ajoutent, contrepointées par les mélodies des trompettes ou des fifres. L'Orchésographie de Th. Arbeau atteste, là aussi, que l'oeuvre de Janequin constitue l'un des premiers témoignages écrits des signaux militaires. Mais rythmes, bruits et onomatopées s'articulent de manière à tisser une trame narrative qui rend réellement présent le déroulement du combat, jusqu'à la retraite des Suisses. »

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Dans ses Baliverneries et contes d'Eutrapel (1548), Noël Du Fail écrivit ceci :

Quand la voix et le mot sont par entrelaceures, petites pauses et intervales rompus, joints avec le nerf et la corde de l'instrument, la force de la parole et sa grace y demeurent prins et engluez, sans esperance de les pouvoir separer, pour demeurer un vray ravissement d'esprit, soit à joye, soit à pitié. Comme par exemple, quand lon chantoit la chanson de la guerre faite par Jannequin, devant ce grand Francois, pour la victoire qu'il avoit eue sur les Suisses, il n'y avoit celuy qui ne regardast si son espee tenoit au fourreau, et qui ne se haussast sur les orteils pour se rendre plus bragard et de la riche taille.

____________________________________

Le 13 octobre 1515, François 1er est déclaré duc de Milan, de Parme et de Plaisance. La paix est concrétisée avec les Habsbourg par le traité de Noyon (août 1516) et celui de Cambrai (11 mars 1517). C'est en 1517 que Luther publiera ses quatre-vingt-quinze thèses contre les indulgences. C'est le début de la Réforme...

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Vous trouverez le texte de La Bataille, accompagné d'un glossaire, ci-dessous.
L'ensemble des deux documents (celui-ci et le suivant) existe en pdf : JANEQUIN_LaGuerre1.pdf.

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* On peut tout aussi bien - et peut-être plus raisonnablement - émettre l'hypothèse que Janequin n'a pas assisté à l'évènement mais aurait entendu le témoignage d'authentiques spectateurs.


29 avril 2005

La Guerre (La Bataille de Marignan) de Clément JANEQUIN - suite

                                                                                                              
[Ce post est illustré : les crédits sont ]

... suite des présentations

Clément JANEQUIN
LA GUERRE (LA BATAILLE DE MARIGNAN)
Texte

 

francoi2

 

Escoutez, tous gentilz Galloys,
la victoire du noble roy Francoys.
Et orrez, si bien escoutez,
Des coups ruez de tous costez.
Phiffres soufflez, frappez tabours,
Tournez, virez, faictes vos tours,
Avanturiers, bons compagnons
Ensemble croisez vos bastons,
Bendez soudain, gentils Gascons,
Nobles, sautez dens les arçons,
La lance au poing hardiz et promptz
Comme lyons!
Haquebutiers, faictes vos sons!
Armes bouclez, frisques mignons,
Donnez dedans! Frappez dedans!
Alarme, alarme.
Soyez hardiz, en joye mis.
Chascun s'asaisonne,
La fleur de lys,
Fleur de hault pris
Y est en personne.
Suivez Francoys,
Le roy Francoys,
Suivez la couronne
Sonnez, trompettes et clarons,
Pour resjouyr les compaignons.

marignan1

Fan frere le le fan fan fan feyne
Fa ri ra ri ra
A l'estandart tost avant
Boutez selle gens d'armes à cheval
Frere le le lan fan fan fan feyne
Bruyez, tonnez bombardes et canons
Tonnez gros courtaux et faulcons
Pour secourir les compaignons.
Von pa ti pa toc von von
Ta ri ra ri ra ri ra reyne
Pon, pon, pon, pon,
la la la . . . poin poin
la ri le ron
France courage, courage
Donnez des horions
Chipe, chope, torche, lorgne
Pa ti pa toc tricque, trac zin zin
Tue! à mort; serre
Courage prenez frapez, tuez.
Gentilz gallans, soyez vaillans
Frapez dessus, ruez dessus
Fers émoluz, chiques dessus, alarme, alarme!
Courage prenez après suyvez, frapez, ruez
Ils sont confuz, ils sont perduz
Ils monstrent les talons.
Escampe toute frelore la tintelore
Ilz sont deffaictz
Victoire au noble roy Francoys
Escampe toute frelore bigot.

 

bataille3

____________________________________

GLOSSAIRE

Galloys : ni gaulois (qui sont déjà bien loin) ni français, tout simplement de joyeux drilles.

Orrez : vous entendrez. Ce terme est attesté, dans cette forme, chez Villon (Ballade et oraison, Ballade finale) et dans le Roman de la Rose (Comment Narcisus se mira..., Cy est le rommant de la rose... et L'Amant), par exemple.

Ruez : frappés, assénés.

Phiffres : petite flûte traversière à six trous, de perce cylindrique étroite, sans clés, d’une tessiture aiguë de deux octaves (en ré habituellement). Le fifre, attesté dès le Moyen-Âge, est un instrument de musique militaire très répandu début XVIe, souvent soutenu par le tabour. On goütera l'ironie de l'histoire dans ce passage de l'Encyclopédie Diderot/D'Alembert : « Le fifre est une espece de flûte qui sert au bruit militaire, & qui rend un son fort aigu : il y en avoit autrefois dans toutes les compagnies d'infanterie ; mais il n'y en a presque plus aujourd'hui que dans les compagnies de Suisses ; ce sont eux qui ont apporté cet instrument en France : il y étoit en usage dès le tems de François I. »
Orthographes variées : on a, par exemple, 'fiffre' chez Marot, dans un texte qui fait immanquablement penser au texte de Janequin, je veux parler de L'epistre du Camp d'Atigny, A ma dicte Dame d'Alençon (1526):

De jour en jour, une campagne verte
Voit on icy de gens toute couverte,
La picque au poing, les tranchantes espées
Ceintes à droit, chausseures decoupées,
Plumes au vent, & haulx fiffres sonner
Sus gros tabours qui font l'aer resonner

Une trentaine d'années plus tard, on trouvera 'fifre' chez Du Bellay (Les Regretz, CXIV; comparer avec le CXVI, on on retrouve une énumération similaire, mais où le tabourin remplace le tabour) :

Ilz se paissent enfans de trompes et canons,
De fifres, de tabours, d'enseignes, gomphanons,
Et de voir leur province aux ennemis en proye.
 

 

Tabour, m. acut. tabourEst nom general, à cet instrument Circulaire, lequel és deux fonds est bouché et couvert de peau d'asne, en sorte de parchemin tendue par des cordeletes, tout autour, laquelle batue d'un ou deux bastons par le moyen de l'air enclos entre lesdits deux fonds, et d'une cordelete tendue à travers le bas fonds d'iceluy instrument, rend un gros son et esclatant : car et celuy, duquel les tabourineurs accompagnent leur fleute en fait de danserie, et celuy dont l'infanterie est conduite en la guerre, et animée és batailles et assauts, sont appelez Tabours, ou Tambours, selon le mot ou Italien Tamburo, ou Espagnol Atambor. (Car Atabal est de gens de cheval, et pur Morisque, combien que du petit Atabal, qu'en Languedoc on appelle Tymbale, il soit aussi usé en danserie) et en toutes lesdites quatre langues est mot par onomatopoee, Tympanum. (Nicot, 1606)
Tabour et tabourin : cf. la remarque avant le texte du Du Bellay ci-dessus, s.v. Phiffres.

Avanturiers : occurrences de ce mot, ainsi orthographié, chez Rabelais et Du Bellay, par exemple, où il s'agit bien de militaires. Voilà ce qu'écrivit Lacurne de Sainte-Palaye dans son Glossaire (prospectus de 1756) : « Fauchet, dans ses Origines, dit que les Aventuriers qui suivirent dans les guerres d'Italie Charles VIII, Louis XII, et François I, prirent depuis le nom de soldats, à cause de la solde qu'ils touchoient. » francoii2

La lance au poing : « Les Suisses se logèrent bien près de nous, si bien qu’il n’y avait qu’un fossé entre deux. Toute la nuit demeurâmes le cul sur la selle et la lance au poing. Nous avons été vingt-huit heures à cheval sans boire ni manger. » Lettre de François 1er à sa mère, après la bataille de Marignan.

Haquebutiers : on trouve des hacquebutiers [sic] dans le Gargantua (1534). L'haquebute ou hacquebute est une arquebuse de rampart du XVème siècle. Vers 1460, elle est identifiée comme le plus petit calibre de pièce d'artillerie.
L'arquebuse, selon Hanzelet, doit avoir quarante calibres de long, & porter une balle d'une once & sept huitiemes, avec autant de poudre. Le P. Daniel prétend que cette arme commença au plûtôt à être en usage sur la fin du regne de Louis XII. parce que Fabrice Colonne, dans les dialogues de Machiavel sur l'art de la guerre, ouvrage écrit à-peu-près dans le même tems, en parle comme d'une invention toute nouvelle. L'arquebuse, dit-il, qui est un bâton inventé de nouveau, comme vous savez, est bien nécessaire pour le tems qui court. L'auteur de la discipline militaire, attribuée au seigneur de Langis, en parle de même : la harquebuse, dit-il, trouvée de peu d'ans en çà, est très-bonne. Il écrivoit sous le regne de François I. Cette arme avoit beaucoup de rapport à nos mousquetons d'aujourd'hui pour le fût & le canon, mais elle étoit à roüet. (Encyclopédie Dideror/D'Alembert)

Frisques mignons :  dans l'inscription mise sur la grande porte de Thélème (encore le Gargantua), on peut lire :

Mes familiers serez et peculiers:
Frisques, gualliers, joyeux, plaisans, mignons
En general tous gentilz compaignons.

Donnez dedans : pour un usage contemporain bien différent de cette expression, voyez ce "rondel" de Jean Molinet que Gabriel Coste mis en musique en 1538 et Pierre Certon en 1570 :

Ceste fillette à qui le tetin point,

Qui est si gente et a les yeux si verds,
Ne luy soyez si rude ne divers,
Mais traictez la doulcement et à point.
Despouillez vous et chemise et pourpoint
Et la jectez sur un lict à l'envers,
Ceste fillette à qui le tetin poinct,
Qui est si gente et a les yeux si verds.
Desserrez luy les genoulx bien à point
En devisant de plusieurs mots couvers.
Incontinent que les verrez ouvers,
Donnez dedans et ne l'espargnez point,
Ceste fillette à qui le tetin poinct,

Qui est si gente et a les yeux si verds.


Ne pourrait-on donc voir, dans l'emploi de cette expression, une facétie de Janequin, par laquelle il mêlerait les deux registres de l'amour et de la guerre - mélange semble-t-il par ailleurs assez courant au XVIe siècle ?

                                

 

9dAlarme. s. f. Cri ou autre signal pour faire courir aux armes. Chaude alarme. fausse alarme. sonner l'alarme. donner l'alarme. Il se dit aussi, d'Une emotion causée par les ennemis. L'alarme est au quartier, au camp. les ennemis nous donnent des alarmes à toute heure. Il se dit aussi, de toute sorte d'effroy, & d'espouvante. Il a pris l'alarme bien legerement. vous nous avez donné l'alarme bien chaude, bien des alarmes. En ce sens on dit encore, Une fausse alarme, pour dire, Une vaine crainte, une peur sans sujet. [Dictionnaire de L'Académie française, 1ère édition (1694) s.v. Alarme (Page 53)]

Assaisonne : amené à un état convenable, approprié aux circonstances, bien réglé.
rozier

 

 

 

 

 


Clarons
: trompette aiguë sans clé ni piston. Ne pas confondre avec le clairon, apparu en France vers 1825, héritier du claron.

A l'estandart : depuis le XVème, il n'existe plus que deux emblèmes militaires : l'étendard pour les gens d'armes à cheval, de très grande dimensions (jusqu'à 6 m de long !), à double queue et le pennon pour les hommes d'armes à pied, plus petit, à une seule queue.
Là aussi, orthographe assez variée (comme pour phiffre) : Marot (1526) écrit estandard ou estandar, Rabelais (1532) estandart...

Boute selle : signal de trompette donnant l'ordre de monter à cheval. Mersenne, dans son Harmonie universelle (1626), donne la figure :

bouttezselle

 



Gens d'armes à cheval :
depuis 1439, l'armée royale permanente est composée de  "gens d'armes à cheval" et de l'infanterie des francs archers (crée ainsi par Charles VII).

 

 

Bombarde. s.f. bombarde__1562_1On appeloit ainsi certaines machines de guerre, dont on se servoit autrefois pour lancer de grosses pierres ; & l'on a donné ce nom à quelques-unes des premières pièces d'Artillerie, depuis l'invention de la poudre. [Dictionnaire de L'Académie française, 4ème édition (1762) s.v. Bombarde (Page 187)].

"Faire bombardes et canons" in Vuatelet de tous mestiers (Versailles, bibliothèque municipale Gouget in-8 164 [anonyme du XVème]), ligne 79 ou 80 selon les éditions.
A l'artillerie fut commis le Grand Escuyer Toucquedillon, en laquelle feurent contées neuf cens quatorze grosses pieces de bronze, en canons, doubles canons, baselicz, serpentines, couleuvrines, bombardes, faulcons, passevolans, spiroles et aultres pièces. (Rabelais, Gargantua, chap.XXVI)

Courtaux, courtaults (ou courtauds ?) : grosses bombardes de siège, i.e. machines de guerre de la famille des canons, mais aussi instruments de musique, de la famille des hautbois.
Voyez, dans Le Rozier des Guerres (qui fut attribué à Louis XI lui-même), cet étonnant extrait du Monologue du Franc-Archer de Bagnolet (qui fut attribué à François Villon), où l'on joue sur le mot courtault :

Et dames de joindre les mains,
Quand ilz virent donner l'assault.
Les ungs se servoyent du courtault
Si dru, si net, si sec que terre.
Et puis, quoy? parmy ce tonnerre,
Eussez ouy sonner trompilles,
Pour faire dancer jeunes filles
Au son du courtault, haultement.
Quand j'y pense, par mon serment!
C'est vaine guerre qu'avec femmes;
J'avoye toujours pitié des dames.
Veu qu'ung courtault tresperce ung mur,
Ilz auroyent le ventre bien dur,
S'il ne passoit oultre...

Par ailleurs, le sens générique de courtault (court) est attesté très tôt, dans des expressions désignant des chevaux courts sur patte, des chiens, etc. (Marot ou Rabelais, par exemple).

Faulcons : à l'époque, on décrivait la taille d'un canon par le poids du boulet qu'il était censé envoyer. Le faucon lançait des boulets d'une livre. Un petit canon, donc, qu'on retrouve chez Rabelais (cf. plus haut s.v. Bombarde).

Compagnon, m. Est celuy qui a hantise ordinaire et compagnie à un autre, et est terme correlatif à luy mesmes, le Picard dit Compaing, comme l'Italien Compagno, et compagnon par diminutif. Le mesme Picard, dit paignon en diminutif de pain, pour un petit pain : qui fait qu'aucuns estiment compagnon estre dit à cause de la commensalité qui est entre deux qui s'entrefont compagnie. Autres le tirent du Latin, Compaganus, ce qui n'a point de nez, l'Espagnol dit Compannero. De mesme façon on dit absoluëment, tel est mon compagnon en terme indefini, de celuy qui nous fait toute compagnie, et avec adjonction, tel est mon compagnon d'estude, d'armes, de guerre, d'apprentissage, en terme coarcté à certaine maniere de compagnie : on appelle aussi compagnon, un artisan qui n'est encores maistre, ains besongne sous les maistres, qu'on dit autrement Compagnon de mestier.

infanterie Compagnon de guerre, est celuy qui est en une mesme expedition et armée, et sous mesme enseigne avec un autre : Car comme dit a esté, ce mot compagnon est relatif. Commilito. Il est dit sous mesme enseigne, pourtant que on n'appellera pas compagnons de guerre tous ceux d'une armée entre eux : veu que ce mot compagnon demande une partie et conformité de qualitez entre deux, et ne peut bonnement le pieton appeler l'homme d'armes son compagnon de guerre, et beaucoup moins les chefs et capitaines, et si bien aux concions et harengues militaires, tant latines, que françoises, on trouve que les chefs ayent usé de ce mot Commilitones, et mes compagnons, cela ne conclud rien contre la naifveté dudit mot, et cognoit-on assez, que c'est un abbaissement flateur impropriant ledit mot, pour animer les gens de guerre. Compagnon d'armes, Semble qu'il signifie et importe quelque chose plus eminent, et de plus de grandeur que Compagnon de guerre, ce qui est à presumer, par ce qui est recité au 6. chap. du 3. livre d'Amad. où Galaor parlant de Norandel nouvellement fait chevalier fils bastard du Roy Lysvart fait cette requeste audit Lysvart. S'il vous plaist me faire tant de bien de me le donner pour compagnon, j'estimeray le service que je vous desire faire pour tresbien employé. Comment respondit le Roy. Vous voudriez-vous charger d'un garçon, et luy faire du premier coup cet honneur, ne cognoissant encore le ply qu'il doit prendre, mesmes que je ne sçache nul chevalier en la grand Bretaigne qui ne s'estimast bien-heureux d'avoir le bien que vous luy presentez : et peu apres, Pour autant Sire, dit Galaor, que je suis chevalier, et veux prier Norandel de m'ottroyer ce que je luy demanderay, qui est que luy et moy soyons un an entier compagnons, durant lequel ne nous separerons, si mort ou prison n'en est cause, etc. Et ceux qui s'estoient ainsi entredonnez compagnie, appeloient de là en avant l'un l'autre mon compagnon, et comme les chevaliers demeurent par telle maniere compagnons d'armes, ainsi les Roys entre-eux sont freres d'armes, pour laquelle cause ils s'entrappellent freres. [Nicot, 1606]

tabour_et_phiffreHorion. s. m. (l'H s'aspire.) Coup rudement deschargé sur la teste, ou sur les espaules. Ce mot est vieux & ne se dit plus qu'en raillerie. Il a receu un vilain horion. [Dictionnaire de L'Académie française, 1ère édition (1694) s.v. Horion (Page 571)]

Gallans : bons compagnons. Souvenez-vous de Villon (1456) :

Ou sont les gracieux galants
Que je suivoie ou temps jadis,
Si bien chantants, si bien parlants,
Si plaisants en faits et en dits?

 

Escamper. v. n. (l's se prononce) Se retirer, s'enfuïr en grand'haste. Il craignit d'estre battu, il escampa. Il est bas [i.e. en langue populaire]. [Dictionnaire de L'Académie française, 1ère édition (1694) s.v. Escamper (Page 164)]

Toute frelore = tout est perdu (certains éditeurs de La bataille donne  "tout est ferlore", voire "tout e ferlor" : cf. le verloren de l'allemand, langue des Suisses qui combattent, aux côtés du Duc de Milan, l'armée française). Une traduction allemande actuelle de ce "Toute frelore bigot" [pour bigot, cf. plus loin, s.v. Bigot(t)] donnerait "alles (ist) verloren, bei Gott". Le terme 'frelore' (et non 'ferlore' - qu'il n'y a donc aucune raison de préférer à 'frelore') est clairement attesté dans ce sens, par exemple, dans Maistre Pathelin (sc.9) publié à la fin du XVe siècle, et encore chez Rabelais (plusieurs occurrences). Au chapitre XVIII du Quart Livre, on lit même "Tout est frelore bigoth", où Rabelais cite peut-être Janequin de dix ans son aîné : le Quart Livre est publié une vingtaine d'années après la Bataille de Marignan - que le bon Rabelais semble connaître comme en témoigneraient les jeux phoniques "nac petitin petetac, ticque, torche, lorne" de la harangue de maistre Janotus de Bragmardo faicte à Gargantua pour recouvrer les cloches, à la fin du chapitre XIX du Gargantua.
arbeau_3Par ailleurs, on appelait toute-frelore une bassedance à quatorze quaternions, qui tiennent cinquante six mesures & battements du tabourin [Orchesographie et traicte en forme de dialogue, par lequel toutes personnes peuvent facilement apprendre & practiquer l'honneste exercice des dances. Par Thoinot Arbeau demeurant a Lengres. Chapitre "Autres basses-dances communes et irrégulières". Ouvrage publié en 1589]. La toute-frelore, comme toutes les basses-dances, s'oppose aux danses où l'on saute. C'est une danse lente et calme. On comprendra aisément alors le contraste saisissant entre l'excitation du combat que l'écriture de Janequin rend si bien et l'idée de soldats entreprenant une danse "terre à terre", à pas lents et glissés, comme rampant pour échapper à un sort plus triste ou par simple abandon de toute force, après deux jours de combat...
Contraste d'autant plus saisissant que le premier terme en est formulé on ne peut plus clairement par le début de l'octosyllabe (Escamper signifie quelque chose comme "déguerpir" et relève de l'excitation de la bataille). Ainsi c'est l'ensemble du dernier octosyllabe de la bataille qui porte haut le comique de contraste, disant : "déguerpis lentement !". Imaginez seulement la scène ! Vous aurez un effet similaire à celui que produirait la narration d'une action très rapide avec un accent caricaturalement suisse...
Enfin on mesurera la cruauté de l'auteur qui utilise les mots de la langue de ceux dont il se moque (suisse allemand) pour le plaisir d'un jeu de mots à haute condensation sémantique.

Bigot(t) : par dieu ! Terme d’injure depuis le XIIe siècle, le sens péjoratif (dévot) actuel datant du XVe. Ici, c'est bien sûr l'injure : cf. ci-dessus s.v. Toute frelore.

La partition gravée pour
l'association La Chapelle des Flandres
(en sol) est le fichier Janequin_Bataille.pdf

[dernière mise à jour : 5 mai 2005]
Les deux pages (celle-ci et la précédente) sont rassemblées dans JANEQUIN_LaGuerre2.pdf.


 

31 mars 2005

Fenêtre sur choeurs...

                                 

gal_94551Répétition publique de l'ensemble vocal Coeli et Terra à la Maison Folie de Wazemmes, le 29 mai à Lille (rue des Sarrazins)...

maisonfolie_wazemmes131Afin de faire découvrir les grands ensembles de la ré- gion et, qui sait, faire naître des vocations, Domaine Musiques a mis en place un cycle de répétitions publiques et commentées qui ont lieu le dimanche, de 10 h à 12 h, à la Maison folie de Wazemmes à Lille. Le Chœur régional, la Maîtrise Boréale et le Madrigal de Lille ont déjà présenté leur manière de travailler. Le 29 mai ce sera le tour de l'ensemble vocal de l'association La Chapelle des Flandres, Coeli et Terra, sous la direction de Maurice Bourbon, avec un programme de polyphonies du XVIème siècle. Et pas des moindres, puisqu'il s'agit de deux pièces de Josquin des Prés (Déploration et Messe Gaudeamus) et Janequin (La Guerre, autrement appelée La Bataille de Marignan, une oeuvre étonnante que je vous présente par ailleurs, afin que vous puissiez éventuellement vous préparer à suivre le travail des chanteurs).
Alors, si vous êtes sur Lille ce 29 mai, passez donc à la Maison Folie de Wazemmes ! Mais si vous êtes sur Paris, n'oubliez pas que Philippe Caillard dirige le Requiem allemand de Brahms.

gal_945552lors d'un
concert à la
Piscine de
Roubaix
en oct.2001




            

 

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11 mars 2005

Brahms : le Requiem allemand

         
Dimanche 29 mai 2005 à 17h.45
 
  Salle Cortot, 78 rue Cardinet, Paris 17e, métro Malesherbes
 
  Brahms : Ein Deutsches Requiem
  version pour soli, chœur et deux pianos
 
  Ensemble Vocal Philippe Caillard
  Au piano : Yann Ollivo  et  David Berdery
  Direction : Philippe Caillard

 
   

 
 

 
Prix des places à l'entrée : 22 €
  ou
par correspondance avant le 30 avril : 16 €
  auprès de M.L. Dussarrat, 2 allée des Myosotis, 78300 – Poissy
  tél. : 01.39.79.28.60
  Joindre à la commande un chèque à l'ordre de
  Nouvel Ensemble Vocal Philippe Caillard
  et une enveloppe timbrée au tarif lettre, libellée à votre adresse
 
  Il est prudent de prendre les places (réservées)  très à l'avance, car la salle est petite.
 
 



 
            

10 mars 2005

Polyphonie vocale en Cévennes

                        

13ème ATELIER INTERNATIONAL DE POLYPHONIE VOCALE EN CEVENNES

L'association Métamorphosis, aujourd'hui rebaptisée AVeC, est une association soeur de La Chapelle des Flandres. Située à La Roque (48110 MOLEZON - Tél.04.66.45.23.71), elle est animée par Florence et Maurice Bourbon et met chaque été en place un atelier international de polyphonie vocal.

La 13ème édition de cet atelier vous permettra de participer aux stages suivants (le bulletin correspondant est accessible en ligne à la suite de l'intitulé du stage, le bulletin général d'inscrition étant celui-ci : ai13_bulletin_inscription.pdf - petit conseil : cliquez sur ces liens avec le clic droit et faites 'enregistrer le lien...') :   

  • Chant polyphonique en ensemble vocal, du 13 au 19 août [ai13_stage_ens_voc_semaine1.pdf] Stage de chant polyphonique en ensemble vocal. Au programme, musique sacrée baroque allemande du 17ème siècle, à savoir motets avec basse continue de Schütz, Schein, Frank. Le stage est animé par Maurice Bourbon et Nicole Bonnardel, assistés de Frédéric Loquet. Deux niveaux musicaux et vocaux seront définis ; les œuvres travaillées seront précisées par circulaire pour chacun des niveaux. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...

  • Chant polyphonique en soliste, du 13 au 19 août [ai13_stage_soliste_semaine1.pdf] Stage de chant polyphonique en soliste. Musique baroque sacrée en Allemagne au 17ème siècle, sous la direction de Benjamin Perrot et Maurice Bourbon, assistés de David Pendrous, Nicole Bonnardel et Frédéric Loquet. Au programme : avec Benjamin Perrot : Schütz (kleine geistliche Konzerte, extraits), Schein (Israels Brünnlein, extraits), avec basse continue; avec Maurice Bourbon: Schein, motets a cappella. Participation possible et souhaitée à l’ensemble vocal (stage baroque allemand en articulation avec le stage solistes). Niveaux : supérieur et professionnel ; l’admission au stage se fera sur avis de Benjamin Perrot et de Maurice Bourbon : par audition directe ou par écoute de cassette ou de CD. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...

  • Consort de violes, du 13 au 19 août [ai13_stage_consort_semaine1.pdf] Stage de consort de violes pour musique baroque sacrée allemande du 17ème siècle, avec Florence Bolton, violiste. Stage destiné aux violistes désirant découvrir l’univers de la viole en Allemagne au 17ème siècle, en solo ou en consort, mais aussi en accompagnement des voix, doublant chaque partie vocale et « parlant » le texte grâce aux articulations subtiles de l’archet. Au programme, travail en consort d’œuvres de Schütz, Schein ; travail en colla parte avec les chanteurs ; travail de la basse continue ; parties concertantes dans certaines œuvres (Capricornus, Buxtehude). Niveau : niveau correct de déchiffrage. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...

  • Direction de choeur, du 13 au 19 août [ai13_stage_dir_semaine1.pdf] Stage de direction de choeur, avec Maurice Bourbon, chef de choeur, chanteur, directeur artistique de Métamorphoses. Au programme, musique baroque allemande (Schütz, Schein, Frank, en articulation avec le stage en ensemble vocal). Le nombre de stagiaires est limité à 3. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...
  • Musique contemporaine en ensemble vocal, du 20 au 25 août [ai13_stage_ens_voc_semaine2.pdf] Stage de chant polyphonique en ensemble vocal : Créations contemporaines en présence du compositeur. Le stage est animé par Maurice Bourbon et Nicole Bonnardel, assistés Irène Mayaffre et Louise White. Au programme, des créations mondiales (Pierre Manon, Surprise1 ; Louise White, Surprise2 ; Maurice Bourbon, Surprise3) ; des créations en Lozère (Arnaud Dumond, Surprise4). L’œuvre de Maurice Bourbon sera écrite vers le 10 août pour l’effectif annoncé du stage. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...
  • Direction de choeur, du 20 au 25 août [ai13_stage_dir_semaine2.pdf] Stage de direction de choeur, avec Maurice Bourbon, chef de choeur, chanteur, directeur artistique de Métamorphoses. Au programme, créations contemporaines (Bourbon, Dumond, Mayaffre, Manon, White) ; en liaison avec le stage d’ensemble vocal sur le même programme. Le nombre de stagiaires est limité à 3. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...
  • « Les Voix de Josquin », du 26 au 30 août [ai13_stage_ens_voc_semaine3.pdf] Stage en ensemble vocal, sous la direction de Maurice Bourbon, assisté d'Irène Mayaffre et Louise White. Au programme : œuvres de Josquin des Prés ; en collaboration avec l’ensemble vocal de Molezon (dir. Maurice Bourbon, Irène Mayaffre, Louise White). Niveau : pour les choristes, autonomie musicale complète, maîtrise de la dynamique de la voix ; pour les chanteurs les plus expérimentés, des solos pourront être proposés. Nombre de stagiaires limités à 10. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...
  • Direction de choeur, du 26 au 30 août [ai13_stage_dir_semaine3.pdf] Stage de direction de choeur, avec Maurice Bourbon, chef de choeur, chanteur, directeur artistique de Métamorphoses. Au programme, Stage de direction de choeur, avec Maurice Bourbon, chef de choeur, chanteur, directeur artistique de Métamorphoses. Au programme, créations contemporaines (Bourbon, Dumond, Mayaffre, Manon, White) ; en liaison avec le stage d’ensemble vocal sur le même programme. Le nombre de stagiaires est limité à 3. L'objectif du stage est double: formation et production (deux concerts)...

stecroix_facade_32Les stages ont lieu à Sainte-Croix-Vallée-Française (Lozère), charmant village situé à 300 mètres d’altitude, au bord du Gardon, avec commerces et ambiance cévenole. Le travail se déroule dans le village ou, exceptionnellement, à proximité...

Un curriculum vitae musical (si nous ne vous connaissons pas) et un chèque de 76€ à l’ordre de Métamorphosis (60€ d’arrhes + 16€ d’adhésion à l’association Métamorphosis) devront accompagner votre bulletin d’inscription. Les arrhes resteront acquises à l’association si le désistement a lieu dans les 2 semaines qui précèdent le stage. Pour ceux qui bénéficient des services du Syndicat d’Initiative pour l’hébergement, rajouter 5€.


30 janvier 2005

Coeli et Terra recrute

Cœli et Terra, chœur de chambre, a comme mission, à sa création en 1987, la restitution de la musique franco-flamande. Depuis, son répertoire s’est considérablement élargi avec le baroque (Monteverdi, Schütz, Du Mont, Lotti, Bach), le 19° siècle (Brahms, liturgies orthodoxes) et le 20° siècle (Poulenc, Martin). Son parcours a été ponctué de quelques 100 concerts et de 7 enregistrements de CD (voir la discographie).

Ses prochains grands projets sont, entre autres : 

  • aux côtés des solistes de Métamorphoses, restitution des messes méconnues de Josquin des Prés (à partir de 2005 ; un enregistrement fin 2005
  • aux côtés des solistes de Métamorphoses, interprétation du théâtre musical Nymphes des Bois (automne 2005)
  • production de deux programmes du 19° siècle : Chœurs profanes et sacrés de Mendelssohn, Brahms, Tchaïkovski, Strauss / Chœurs d’opéras de Verdi (à partir de mars 2005)

Répétitions principales: 12 WE dans l’année (samedi de 17h à 22h ; dimanche de 9h30 à 13h).

La diversification de ses activités a poussé Cœli et Terra à ouvrir trois nouveaux "pétales" :

  • en 2000 : la musique contemporaine (Cavanna, Bacri, Ohana, Riley, Vasks, Ligeti, Bourbon; nombreuses créations mondiales, nationales ou régionales ; collaborations avec divers partenaires, tels que Ars Nova); en 2005, ce pétale s’enrichit d’un atelier d’improvisation;
  • en 2001 : voix de femmes (romantiques allemands, Caplet, Roussel, Schmitt, Duruflé-Chevalier);
  • en 2005 : voix d’hommes (franco-flamand, romantiques allemands, Schmitt).

Répétitions : certains jeudis soirs, exceptionnellement certains vendredis soirs.

Pour toutes ces activités, Cœli et Terra RECRUTE, en nombre limité :

  • sopranos (en nombre très limité)
  • contraltos
  • contre-ténors
  • ténors
  • barytons
  • basses

NB1. Les chanteurs de Cœli et Terra peuvent choisir de participer ou non à certaines productions.

NB2. Les postulants au recrutement doivent être ou bons lecteurs ou capables de travailler seuls leurs partitions avant les répétitions, réservées à la mise en place harmonique et rythmique, et à l’interprétation.

Candidatures : les adresser, de préférence par courriel accompagné d’un CV musical à  Maurice Bourbon ou par voie postale à

La Chapelle des Flandres
recrutement Cœli et Terra
23 Grand’Place - 59100 ROUBAIX


Discographie de Cœli et Terra

BACH Intégrale des motets, a cappella - ARION, ARN 68305 (1994) - DIX DE RÉPERTOIRE

BACH Te Deum, chorals pour chœur et orgue  - CALLIOPE, CAL 9722 (2000)

MARTIN / VAUGHAN WILLIAMS Messes - STUDIO SM, D2868SM  62 (2000)

MONTEVERDI Madrigaux du IIIème livre  - ARION, ARN 68348 (1997)

SCARLATTI Messe de Madrid / MONTEVERDI Messe in Illo tempore - ARION,  ARN 68292 (1995)

OCKEGHEM Requiem, Messe de l'homme armé  - ARION, ARN 68149 (1991)

VIVAT ! Un demi siècle de chansons  roubaisiennes LE NON LIEU, LNL 0401 (2004)


    

 

16 janvier 2005

Lettre à un éditeur musical

Philippe,

je me rappelle à ton bon souvenir pour te demander un conseil.

Je n'ai jamais mis à l'épreuve de l'engagement mes compétences de chef de choeur acquises en stages auprès de toi dans les années soixante-dix à Aix et à la fac de Vincennes, mais je chante en ensemble vocal amateur depuis fort longtemps comme tu le sais (aujourd'hui avec Maurice Bourbon à Lille). Et j'ai fini par craquer : j'écris pour ensemble vocal, depuis quelques temps déjà. Je ne suis pas particulièrement fier de mes productions qui sont restée pour l'heure soit totalement inédites, soit extrêmement confidentielles. Sauf que ma dernière me semble relativement "achevée" et digne d'un peu d'intérêt.

C'est un madrigal sur les sept premiers vers de La Divine Comédie de Dante :
    Nel mezzo del cammin di nostra vita
    mi ritrovai per una selva oscura,
    ché la diritta via era smarrita.
    Ahi quanto a dir qual era è cosa dura
    esta selva selvaggia e aspra e forte
    che nel pensier rinova la paura !
    Tant'è amara che poco è più morte.


Je m'autorise à t'en adresser un exemplaire [...] pour que, si tu en as l'envie et le courage, tu me dises ce que tu en penses et si tu juges cette partition digne de publication, chez toi (ce qui me serait grand honneur) ou chez un autre éditeur (si ces pages sont publiables mais que tu n'en veux pas; mais alors quel éditeur?).

J'ai publié dans mon "blog" un petit descriptif de ce madrigal que tu pourras lire en cliquant ici.

À part cela [...]

Bruno Richardot

______________________________________

Cher ami,

J'ai lu avec grand intérêt ta composition. C'est trop difficile pour les chorales d'amateurs. Publier des choeurs nécessite un investissement qui doit être couvert par des ventes. Nous avons publié un beau motet assez facile de Jean Sourisse, bien connu dans le milieu choral. Vente: aucun exemplaire en 5 ans. Seuls, les grands éditeurs comme Leduc consacrent un budget spécifique pour les oeuvres contemporaines. Je suis désolé.

[...],

Philippe C.
le 9 décembre 2004
18 décembre 2004

L'amour, la guerre... la bière, les frites ! (suite)

     


 
 
 

Voilà, la fête de présentation du disque a eu lieu hier soir, avec musique bien sûr, mais aussi garlouzettes, bières et frites. Il y avait les chanteurs de La Chapelle des Flandres, mais aussi les enfants d'une école roubaisienne, des roubaignos pur jus, un chanteur populaire, un metteur en images...
 
 
Maintenant le disque est dans les bacs : vous savez ce qui vous reste à faire.
 
 

D'autant plus que c'est bientôt Noël !
 
 

 

  Petit panorama de presse régionale
:
 
 

 
... et si vous trouvez d'autres éléments,
merci de me les communiquer !

 
   


 
 
 
 



 
 
 

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