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BRICH59
13 septembre 2005

L'ActIonaute de Septembre

l'ActIonaute ©Amnesty International               Septembre2005
 mensuel d'information et d'action du site Internet d'Amnesty-France

est paru. Si vous n'y êtes pas abonné, vous pouvez le lire à

http://v2.lkmgr.com/1118832332070118/1126165473161682


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11 septembre 2005

et Vive la République !

Deux exemples de la sarkofolie ambiante... 

Un message est passé par ma boîte aux lettres, qui contenait un document pdf relatant deux exemples de situations vécues dans notre bonne République, mère des droits de l'homme, à ce que l'on dit.
Je ne peux pas ne pas vous le donner à lire !charter_tignous

Il est là : 050829_PlanckeR.pdf

J'en profite pour vous informer de l'existence du Réseau Éducation sans frontières dont le site informe de l'un des visages les plus odieux de la sarkofolie ambiante...

Bonne lecture à tous


10 septembre 2005

Entreprise citoyenne ?

breton1Youpi ! l'entreprise citoyenne existe !
Nous l'avons tous rencontrée !
Et nous devons cette rencontre à Mr Thierry Breton, ministre de l'économie.
Qu'il soit ici chaleureusement remercié !

Je cite Libé :

  • alors que la hausse du prix du pétrole et ses répercussions (prix à la pompe, renchérissement de la production industrielle et du transport, etc.) font de plus en plus de mécontents et menacent une croissance économique déjà fragile, le gouvernement a décidé de réagir. Intervenant jeudi soir sur France 2, le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, a menacé d'instaurer une «taxe exceptionnelle» sur les compagnies pétrolières, en leur demandant de se comporter en «entreprises citoyennes» face à l'envolée des prix du pétrole.breton4

     

DONC
Définition actuelle
- provisoire et impertinente -
de l'Entreprise Citoyenne :


entreprise qui rogne
un
(tout petit) peu sur ces marges
pour calmer un gouvernement menaçant
qui ne veut pas d'histoire
avec son petit peuple
(particuliers et petites entreprises)
.


Naguère, j'avais déjà entendu parler d'entreprise citoyenne. Mais c'était dans une problématique de l'insertion des plus défavorisés au niveau local voire régional ou alors dans la saga médiaticopolitique du développement durable... En tout cas, ce n'était pas dans un souci de gestion économique à court terme ou dans une problématique électoraliste au plus haut niveau.

Pour moi, ce type de discours pose au minimum un énorme problème de signification : c'est qui, 'entreprise' ? C'est pour qui les marges ? Etc. De toutes façons, ce mélange contre nature entre le vocabulaire économique et le vocabulaire politique laisse place à toutes les significations possibles et dans tous les milieux idéologiques possibles...

Il serait donc intéressant que les blogueurs entassent ici, en commentaires du présent message, leurs définitions de l'entreprise citoyenne, sans aucun tabou, sans aucune retenue, sans aucune censure. Leur définition ou - et peut-être surtout - celle qu'ils connaissent des autres.

Après on se fera une petite analyse sémantique formelle et "par en dessous" (vous savez le fameux sous-texte !).



25 août 2005

Phrases ...

Petite collection de phrases assassines proférées de la façon la plus naturelle qui soit...

  • sur les chômeurs et les rmistes

"Mais ils ne veulent pas travailler, les chômeurs. Etre payés à ne rien faire, c’est cela qui les intéresse !"
Le député Auclair (UMP) à l'Assemblée nationale le 2/02/05

"Ce n'est pas un acquis social quand on a un minima social de ne pas être obligé d'exercer une activité pour justifier ce minima. C'est une lâcheté, un oubli, une faiblesse, une habitude. Ce n'est pas un acquis social, quand on est au chômage indemnisé, que de pouvoir refuser sans aucune limitation des emplois que l'on vous propose."
Nicolas Sarkozy
- 18/06/05

"Doit-on s'excuser de ne pas avoir été chômeur ou Rmiste? Il est temps de réconcilier les Français avec la réussite et de réhabiliter le travail. Cessons donc de complexer ceux qui ont la chance que leurs parents aient travaillé pour leur laisser quelque chose !"
Nicolas Sarkozy
à l'Assemblée nationale le 21/10/04

  • De quoi se plaint-on ?

"Il est bon pour la France, les Français et l'économie d'avoir une baisse de l'impôt sur le revenu et une baisse de la dépense publique."
Ernest-Antoine Seillière
sur RTL le 23/01/05

"Je crois que mon gouvernement a fait beaucoup pour les personnes les plus démunies."
Jean-Pierre Raffarin
sur France 2 le 10/11/04

"Je pense que les CDI seront des CNE et que beaucoup de CDD seront des CNE parce que c'est objectivement les meilleurs contrats pour tout le monde."
Jean-Louis Borloo
pour Reuters le 24/08/05

  • Soyons "modernes" !

"En France, l'entreprise est la seule vraie force d'adaptation et de modernité."
Ernest-Antoine Seillière le 22/01/05 à l'Opéra-Comique de Paris

"Je suis fier d'être un patron français qui délocalise ! Assez de faux-semblants : la perte de l'emploi, la déstabilisation industrielle, c'est normal, c'est l'évolution."
Guillaume Sarkozy
, vice-président du Medef

"Mes collègues de gauche ici présents ne connaissent pas l'entreprise et ne tiennent que des discours de lutte de classes. Débaucher, ce n'est pas un acte de délinquance !"
Jean-Michel Fourgous
(UMP) à l'Assemblée nationale le 3/12/04

"La modernité et la liberté de penser s'arrêtent là où commence le droit du travail."
Laurence Parisot (IFOP), présidente du Medef (cf. un ancien billet sur ce blog)

actuch_magePhrases  lues
sur l'excellent


8 août 2005

L'ActIonaute d'Août

l'ActIonaute ©Amnesty International                      Août 2005
            
mensuel d'information et d'action du site Internet d'Amnesty-France 

est paru. Si vous n'y êtes pas abonné, vous pouvez le lire à

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5 juillet 2005

Laurence Parisot, présidente des patrons

h_4_ill_669469_gamma_789155_331Comme prévu, Laurence Parisot a été élue aujour- d'hui présidente de l'orga- nisation patronale.

Elle est la première femme portée ainsi à la tête des patrons français... "Vous m’avez choisie, a-t-elle aussitôt déclaré, pour présider notre Mouvement qui en choisissant de porter une femme à sa tête indique à la France entière l’esprit de modernité qui anime ses entreprises."
Une victoire pour notre trop bonne et trop belle démocratie française ?
Neteconomie.com clame que c'est historique.  Je propose que nos sœurs de Ni putes ni soumises fêtent ça avec la dignité requise ! La Tribune y voit de une "innovation" importante. La CGT, elle, salue déjà l'événement, tout en se demandant, la perfide, "si cela contribuera à une dynamique d'égalité professionnelle dans les entreprises. Rien n'est moins sûr", conclue-t-elle. Aucun sens du dialogue cette CGT ! Elle fait du procès d'intention, non ? La ministre déléguée à la Parité, Catherine Vautrin, dément formellement, y voyant "un symbole fort pour l'évolution de l'égalité professionnelle" en France. La CFTC, quant à elle, veut y croire... En tout cas une femme admirable, si l'on en croit FR3.Franche Comté : "Née le 31 août 1959 à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône, Laurence Parisot, fille et petite-fille d'entrepreneurs, dit être "tombée toute petite dans le chaudron de l'entreprise, comme Obélix dans la potion magique". Après des études de droit et de sciences politiques, elle devient directrice générale de Louis Harris à 26 ans, puis à 30 ans PDG de l'Ifop, un des plus anciens instituts de sondage. En 2002, à la mort de son père, elle reprend la présidence de la la société familiale Optimum, leader français de la porte de placard, implanté dans le Lot-et-Garonne. Elle siège en outre dans plusieurs conseils d'administration de grandes entreprises, telles Michelin, Eurodisney et Havas. Célibataire, sans enfant, elle est chevalier de l'Ordre national du Mérite." Bref, une femme comme les autres mais qui a su mériter d'arriver là où elle est arrivée !

Laurence est venue se faire élire avec un Cahier des charges pour une France qui gagne. Côté face du programme. Elle dit qu'il faut "reformater" l'État, cette chose omniprésente et trop crispée à son goût. Côté pile du programme. Ses trois valeurs fortes seraient "le travail, l'esprit d'entreprise et le pragmatisme". Ça a l'air mieux que Travail-Famille-Patrie de triste époque. Mais ATTENTION ça pourrait très bien vouloir dire
  • travail de ces feignants de salariés
    (ne parlons pas des feignantissimes fonctionnaires ni des chômeurs, tous volontaires bien sûr, ou alors ils l'ont sûrement bien cherché !),
  • esprit d'entreprise de ceux qui ont mérités (de par leur naissance) d'être riches, et donc sont les seuls habilités à avoir de l'esprit, à réfléchir,
  • avec le pragmatisme comme religion d'État, c'est-à-dire comme absence de principes moraux et politiques (il me semble que le mot grec pragma, très polysémique, veut dire entre autres affaire(s), quelque chose comme business).
En fait, c'est la liberté qui l'intéresse, au fond, Laurence. Une grande démocrate, quoi ! L'un des ses principaux objectifs est de "libérer [les] entreprises de toutes les contraintes qui pèsent sur elles". Quand la CGT dit que Laurence "veut gagner la liberté des entreprises contre celle des salariés, contre leur droit à travailler dans la dignité", elle fait encore du procès d'intention ? Quoi qu'il en soit, comme dit Le Monde, "sa philosophie est connue : "Il est insupportable de constater que la liberté de penser s'arrête là où commence le droit du travail", déclarait-elle en janvier à l'assemblée générale du Medef. Depuis, elle a toutefois nuancé son propos et se dit prête à "prouver que libéral ne veut pas dire antisocial"".
Il s'agit juste de moderniser la France. Celle qui gagne, celle des patrons, se modernise à vue d'œil - serait-ce en élisant une femme à sa tête. L'autre France - celle qui perd ? - n'a qu'à suivre ! Trève de mauvais esprit ! On attend. Sans rire.

[photo DE MALGLAIVE ETIENNE / GAMMA
repiquée de la page web du Monde
daté du 6 juillet 2005
]


5 juillet 2005

L'ActIonaute de juillet

l'ActIonaute ©Amnesty International                      Juillet 2005
            
mensuel d'information et d'action du site Internet d'Amnesty-France 


est paru. Si vous n'y êtes pas abonné, vous pouvez le lire à

http://www.amnesty.asso.fr/08_ai_info/actionaute_juillet2005.htm



27 juin 2005

Amnesty international pour le respect des droits de l'homme en Tchétchénie

   
Lu dans le 20minutes édition Lille du vendredi 24 juin 2005


La Grand-Place n’est pas la Place rouge


20minuteslilleCe devait être une grande manifestation régionale pour la Tchétchénie. Ce samedi, Amnesty international avait prévu d’installer des stands et une maquette grandeur nature d’un char russe sur la Grand-Place. Une idée née fin 2004, « pour frapper les esprits » explique Vincent Pamart, un des organisateurs. Dès lors,les bénévoles avaient travaillé avec lamairie,contactédes artistes et des élus. Mais à la mi-mai, la municipalité refuse finalement delaisser l’ONG s’installer place du Général-de-Gaulle. « La Grand-Place, c’est pour les grands événements », explique-t-on à la mairie. « Nous leur avons proposé la place Rihour,dont ils n’ont pas voulu. »

Dominique Levy, le responsable régional d’Amnesty, justifie ce choix :
« La Grand-Place est un lieu symbolique. Notre action n’aurait pas la même portée place Rihour.» Du coup, demain
[c'est-à-dire samedi 25 juin], les militants se contenteront de faire signer des pétitions sur la Grand-Place. Mais Amnesty compte bien organiser sa grande manifestation en novembre. Sur la place du Théâtre.

[signé] F.T.


15 mai 2005

Niveau record pour les inégalités et la pauvreté

          
logo ARTICLE 145Edition 2005 définitive du Bip 40

Alors que les chiffres du Dow Jones et du Cac 40 sont présents sur tous les médias, la mesure des inégalités et de la pauvreté est largement absente du débat public. Les derniers chiffres officiels sur les inégalités de revenus en France sont largement dépassés puisqu’ils datent de 2001. Pire encore : les chiffres officiels sur le taux de pauvreté sont biaisés, notamment parce qu’ils ne prennent guère en compte les revenus du patrimoine qui ont explosé depuis une quinzaine d’années. L’Insee affiche ainsi, contre toute évidence, une baisse du taux de pauvreté en France, de 7,1% en 1984 à 6,1 % en 2001. Pour pallier ce manque criant, le Rai (Réseau d’alerte sur les inégalités) publie depuis quelques années un indicateur synthétique, le Bip 40 (Baromètre des inégalités et de la pauvreté) qui résume en un indicateur synthétique plus de 60 séries de données regroupées en six grands domaines : revenus, emploi, éducation, logement, santé, justice.

Avec l’édition définitive du Bip 40 pour l’année 2003, l’aggravation des inégalités et de la pauvreté apparaît encore plus forte qu’initialement annoncé... la suite sur le site du BIP40

[Extrait du communiqué de presse du 12 mai 2005]
© 2004 - Réseau d'Alerte sur les Inégalités
Reproduction autorisée avec mention de la source :
Réseau d'Alerte sur les Inégalités - http://www.bip40.org


20 avril 2005

Pensée du travail et Liberté de penser

                         
Le départ de M. de Seillière pour les sphères européennes de la "négociation sociale" laisse les projecteurs illuminer d'autres patrons qui rêvent de prendre sa place au MEDEF.

Hier, dans le train, j'ai lu dans Libé un article sur le sujet d'où j'extrais ces quelques phrases : « Au final, l'UIMM pourrait soutenir un autre candidat. Dans ce cas, Hugues-Arnaud Mayer serait mieux placé que Laurence Parisot, jugée trop idéologue et trop parisienne par la base du Medef. La patronne de l'Ifop, que Seillière a fait monter il y a deux ans dans la hiérarchie du syndicat, s'est distinguée en janvier à l'assemblée générale du Medef en déclarant qu'il était "insupportable de constater que la liberté de penser s'arrête là où commence le droit du travail". Une partie de l'assistance a trouvé qu'elle allait quand même un peu loin... » [http://www.liberation.fr/page.php?Article=290562&AG]

Quoi ? Une représentante du patronat qui prône la liberté de penser ! En pleine AG du MEDEF, avec plein de patrons partout ! Ça me rappelle vaguement un article, lu il y a quinze ou vingt ans, où Bernard Cassen si je me souviens bien - ce devait donc être dans le Monde Diplo (?) - s'insurgeait contre le fait que l'exercice du droit à la liberté de penser et de parler s'arrête de fait aux portes de l'entreprise (je cite de mémoire!)... Ce texte est resté câlé dans ma mémoire. Peut-être tout simplement parce que ce contre quoi Bernard Cassen s'insurgeait ainsi, nous en avons tous été témoins directs un jour ou l'autre dans notre vie professionnelle. Et tout à coup, voilà que le patronat serait d'accord avec Bernard Cassen ! Il réclame que la liberté de penser investisse les lieux de travail ! Damned ! Comment est-ce possible ?

Intrigué, je veux en savoir davantage, je veux en avoir le coeur net ! Arrivé chez moi, je lance une mini recherche sur la toile.

Je vois ainsi que Le Figaro a commis un article sur le même sujet dans son supplément Éco de la semaine - où je lis ceci : « Auteur d'une phrase choc à la dernière assemblée générale du Medef – "la liberté de penser s'arrête où commence le code du travail" –, elle [Laurence Parisot] assure avoir été mal comprise. "Je ne dis surtout pas qu'il faut supprimer le code du travail, mais je suis juriste, j'aime le droit et je voudrais que le code du travail nous permette de penser et de travailler intelligemment au lieu de nous obliger à un mode de fonctionnement kafkaïen et absurde", plaide-t-elle.»
[http://www.figaro.fr/eco-entreprises/20050418.FIG0144.html]

D'accord ! Je comprends mieux : je m'étais mis le doigt dans l'oeil et jusqu'au coude ! Comme quoi, la qualification d'une source comme "autorisée" est directement liée à l'information elle-même... Il s'agit de la liberté de penser des patrons, pas celle des ouvriers, des employés et des cadres ! Ce sont les patrons qui savent où est l'intelligence des choses dans le travail. Etc.
Et Jean Le Garrec avait bien raison de réagir comme il l'a fait fin janvier à l'Assemblée : « Tout compte fait, je préfère la brutalité de M. Seillière - affirmer qu' "une page est tournée", c'est se montrer très clair : lui au moins ne se cache pas derrière les mots - ou celle de Mme Laurence Parisot, pour qui "il est insupportable de constater que la liberté de penser s'arrête là où commence le droit du travail". Une telle déclaration vaut la peine que l'on s'en empare ! »
[http://www.assembleenationale.fr/12/cri/2004-2005/20050130.asp]
Et Torpedo sur son blog avait bien raison d'ironiser quelques jours auparavant : « Bien sûr, ici l'expression "liberté de penser" n'a rien à voir avec le sens que pouvait lui donnait un Voltaire ou un Montesquieu. Non, quand Laurence Parisot parle de liberté de penser, il faut l'interpréter dans le sens pagnyesque du terme, à savoir liberté de s'en mettre plein les fouilles en vous merdant tous bien fort. »
[http://torpedo.levillage.net/blog/index.php?p=735&more=1&c=1&tb=1&pb=1]
Pour le "sens pagnyesque", voyez la chanson de Pagny intitulée Ma liberté de penser. Pour Laurence Parisot aussi, nous dirons donc qu'elle parle de SA "liberté de penser" et que le droit à cette liberté là est censitaire, un droit lié au pouvoir économique, pas à la citoyenneté ordinaire. Une liberté singulière, conditionnée par les conditions sociales c'est-à-dire matérielles d'existence de celle ou celui qui en revendique le droit d'exercice. Pas une liberté universelle... Bernard Cassen aura donc eu encore une fois raison... Hélas !

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