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BRICH59
30 avril 2013

Entrepreneuriat

image france-amerique.comL’entrepreneuriat (dont une variante orthographique très utilisée est entreprenariat) est l’action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise. C'est par cette définition que commence l'article "Entrepreunariat" de Wikipedia, initié par Loreleil (École supérieure de commerce de Bretagne, 2009).
Le mot n'est pas encore au dictionnaire officiel ; du moins je ne l'ai pas trouvé sur le portail lexical du CNRTL - en qui je mets toute ma confiance terminologique depuis qu'il existe. Du coup je vais voir s.v. Entrepreneur et je lis :

A.- Rare, vieilli. Celui qui entreprend, qui organise. [...]
B.- Économie
1. Personne qui engage des capitaux et utilise une main-d'œuvre salariée en vue d'une production déterminée. Synon. mod. industriel, chef d'entreprise
[...]

Bon ! Donc, quand le gouvernement français organise les Assises de l'Entrepreneuriat, il cause d'engagement de capitaux, d'utilisation de main-d'oeuvre et de production ? Peut-être. Mais il parle aussi de diffuser l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes, des très jeunes !

Donc tous nos jeunes, d'ici quelques années, auront l'esprit d'entreprendre ! Magnifique. Mais s'il est vrai que l'entrepreneur est celui qui est capable d'engager des capitaux (certains au MEDEF et chez les pigeons appellent ça la prise de risque), cela veut dire que tous nos jeunes auront à leur disposition des capitaux (ils auront de quoi prendre des risques)... Merci Monsieur le Président !

Je ne sais pas vous, mais moi, cette rhétorique ne vaut rien qui vaille. J'ai déjà évoqué l'intrusion du libéralisme béat sur les tableaux noirs de la République. Sarko l'a rêvé, Hollande le fait !

Mais deux remarques :

  1. Quand tous nos jeunes auront-ils de quoi s'amuser à la prise de risque ? Quand disposeront-ils d'un capital à engager ?
  2. Le salarié ne court-il, lui, aucun risque à travailler pour l'entrepreneur qui l'utilise - et le jette à la rue dès que son risque ne lui rapporte plus assez, à lui ?

Bah !

Plutôt lire les mises en garde de Philippe Watrelot. ou Marjorie Galy.


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23 mars 2013

concurrence et coopération

J'ai toujours pensé que la concurrence - moteur psychologique du libéralisme et de l'individualisme sociopolitique en général - était un engin de mort alors que la coopération - moteur psychologique du socialisme réel et du collectivisme sociopolitique en général - était un engin de vie.Thanatos d'un côté, Eros de l'autre...

Quand deux concurrents se rencontrent et que le résultat de la rencontre n'est pas nul, l'un des concurrents meurt - à moins que ces deux concurrents ne se soient entendus (alliance dite objective) sur le dos d'un troisième à abattre. Quand deux coopérants se rencontrent et que le résultat de la rencontre n'est pas nul, cette dernière permet la naissance d'une nouvelle entité construite sur la coopération. Dans le premier cas, 1+1=1 dans le second 1+1=3. Ça fait un sacré distingo, non ?

Quand on regarde l'histoire des mot - qui n'est jamais fortuite -, les choses sont également claires : très tôt (dès le latin médiéval) la concurrence tire son énergie de la rivalité alors que la coopération tire sa force de l'adjonction de forces pour une oeuvre commune (le latin chrétien parle de "part prise à une œuvre faite en commun").

logoBref, du coup la septième séance, le 19 mars 2013, de la saison 2012-2013 du Séminaire mensuel de la Fondation Copernic, PENSÉES ET PRATIQUES D’ÉMANCIPATION, en partenariat avec la revue Mouvements et avec le soutien du programme ANR UTOPIES19, intitulée LA COOPÉRATION CONTRE LA CONCURRENCE ne saurait me laissé indifférent. À regarder de près, ici.


12 mars 2013

Hessel, encore !

Petit discours d'Edgar Morin au cimetière Montparnasse

 Ce que dit Edgar Morin au sujet de la Palestine me remet en mémoire ce billet.


8 mars 2013

le paradoxe et l'oxymore

La politique est farcie de paradoxe. C'est pour cette raison que le populisme est un réel danger.

La politique emploi semble être particulièrement sujette à ce phénomène. Par exemple quand on focalise la finalité de la formation sur l'employabilité : cela semble aller de soi (tous ou presque tous ceux qui ont un emploi intéressant ont une bonne formation) sauf que ce n'est pas comme ça que ça marche (tous ceux qui ont un bon niveau de formation n'ont pas nécessairement un emploi intéressant et correspondant à leur qualification)...

Dernier expression paradoxale en date : Matignon lance une campagne intitulée "La compétitivité, c'est l'emploi !"


Moi, je veux bien tout entendre, sauf que, là, quand on s'exclame "La compétitivité, c'est l'emploi !", on mélange les genres.

La compétitivité, "aptitude à affronter la concurrence" disent les dictionnaires, se définit sur le registre du rapport, de la relation etc. On est plus ou moins compétitif en fonction de la concurrence. Le degré zéro de la compétitivité, c'est la situation de monopole, quand il n'y a pas de concurrent. On est le meilleur que tout le monde parce qu'on est seul. De son côté, l'emploi, c'est quelque chose de très concret et d'absolu : le chômage se compte en % (chômeurs par rapport à population active) et en chiffres absolus (3 millions...). Par quelle magie pourrions-nous compter ensemble du relatif et de l'absolu ? Par la magie de la rhétorique politique...

Ensuite, quand on regarde de près les liens qui peuvent exister entre ces deux ordres de réalité, on se rend compte que, la compétition en question étant d'ordre économique, c'est-à-dire financier (idées de productivité, de rentabilité, de rendement de l'investissement, etc.), et l'emploi étant du côté de la dépense (ce qu'il faut réduire), prétendre que "La compétitivité, c'est l'emploi !", c'est proprement se foutre de la gueule du monde.

De prime abord paradoxe, "La compétitivité, c'est l'emploi !" finit par être oxymore !


28 février 2013

Stéphane Hessel

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22 février 2013

Un ANI qui nous veut du mal !

Partout en Europe, les plans d’austérité imposés par les institutions et dirigeants européens s’accompagnent d’une volonté de s’attaquer au droit du travail.

En France, l’accord passé entre le MEDEF et trois syndicats minoritaires (CFDT, CGC, CFTC) s’inscrit dans cette dynamique de reculs sociaux majeurs au nom de la compétitivité et de la rigueur à tout prix – c’est-à-dire de la loi des multinationales et de la finance.

Cet accord illégitime ne fait qu'aggraver la précarité du travail. Le collectif pour un audit citoyen de la dette invite chacun-e à s'engager pour qu'il n'acquière pas force de loi.

C’est pourquoi nous vous invitons à signer (et faire signer) à ce lien un appel lancé par plusieurs mouvements et organisations.

A faire circuler et diffuser largement auprès de vos collègues, amis, famille !

Le collectif unitaire à l'origine de cet appel organisera par ailleurs une réunion publique le 28 février 2013, à La Bellevilloise, à Paris, avant la journée d'action du 5 mars 2013 décidée par les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires.


Texte de l'appel : Un ANI qui nous veut du mal !

L’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur  du patronat portent des coups sévères au droit du travail. Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail,  chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne.

L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problème conjoncturels et surtout qui en jugera ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l'augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. L’accord réduit considérablement les droits et les possibilités de contestation et de recours à la justice des salariés et de leurs représentants. Il remet en cause des prérogatives importantes des instances représentatives du personnel et renforce le pouvoir des employeurs, notamment celui d’imposer la « mobilité » des salariés (changement de lieu ou de poste de travail).

Loin de permettre « la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » cet accord va, au contraire, aggraver la précarité du travail en libérant le patronat de nombre d'obligations. En dépit des promesses qui avaient été faites par le gouvernement, l'accord ne réduit pas les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, alors même que la précarité de l'emploi concerne en premier lieu les femmes, prépondérantes dans le temps partiel (80%) et plus souvent touchées par les CDD, le chômage et le sous-emploi.

Enfin cet accord est illégitime. Il a été signé par trois confédérations syndicales représentant une minorité de salariés, alors même que les règles de représentativité syndicale sont sur le point de changer. Les parlementaires de droite se disent prêts à voter ses dispositions telles quelles, mais ni le président de la République, ni la majorité de l’Assemblée nationale n’ont été élus pour faire reculer les droits des salariés. Transposer ces reculs sociaux dans la loi représenterait donc un grave déni démocratique.

Nous appelons les salariés-es, et plus largement, tous les citoyen-ne-s à lire ce texte, à l’analyser, à tenir partout des réunions pour en débattre ensemble et faire entendre leurs exigences auprès de leurs élus, tout particulièrement ceux de gauche, pour qu’ils ne votent pas ce texte. L'heure est bien plutôt à la sécurisation des emplois contre les licenciements, pour un travail de qualité, sans précarité, avec des droits sociaux de haut niveau pour les salariés, les chômeurs et les retraités. Nous ferons tout pour que cet accord n’acquière pas force de loi et nous appelons à soutenir toutes les initiatives en ce sens, en particulier les mobilisations syndicales.

Appel soutenu par : Attac, CADAC, CGT Commerce Paris, CGT Hôtels Prestiges et Economiques, CGT-Finances, CNDF, CNT-Solidarité ouvrière Ile-de-France, Convergence de défense et développement des services publics, Convergences & Alternative, Fédération pour une alternative sociale et écologique, Fondation Copernic, FSU, Gauche anticapitaliste, Gauche unitaire, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Marches européennes contre le chômage, Mouvement des jeunes communistes de France, Mouvement national des chômeurs et précaires, Nouveau parti anticapitaliste, Osez le féminisme !, Parti communiste français, Parti communiste des ouvriers de France, Parti de gauche, Réseau féministe « Ruptures », Résistance sociale, République & Socialisme, Union syndicale Solidaires...


 

8 février 2013

Ce soir dans le Paris-Lille de 18h16, 45mn

indexCe soir dans le Paris-Lille de 18h16, 45mn d'arrêt pour un trajet censé durer 1 heure ! Cool ! Terminer une semaine harassante de cette façon ! Merci la SNCF !
Quand des rappeurs bloquent un TGV (Marseilles), ils sont mis en examen.
Quand le prestataire qu'on paye - et pas qu'un peu - bloque un TGV par défaut de maintenance électrique (panne de courant qu'ils ont dit au début puis à l'arrivée ils parlaient de "personnes sur la voie" [?]), on doit se contenter d'accepter leurs excuses transmises par de mauvais hauts-parleurs !
Cherchons l'erreur.


 

1 janvier 2013

On en revient à l'oxymore, alors ?

Fin des voeux voeuxprésidentiels pour 2013 : Il y a de l’honneur dans une grande Nation comme la nôtre à être capable de conjuguer compétitivité et solidarité. Performance et protection. Réussite et partage. C’est l’ambition de cette France réconciliée et confiante en elle-même que je porte pour l’année qui s’ouvre. C’est cette ambition qui donne un sens à l’effort de tous. Vive la République ! Vive la France !

Bon ! C'est encore mieux que je croyais ! Il avoue la contradiction objective où il met le socialisme : jouer le grand écart entre compétition et solidarité. Grand honneur en effet pour notre "grande Nation" que d'envisager l'impossible. L'utopie sociodémocrate est ici à son comble. L'Europe de Delors a trouvé là son chantre nationaliste...

Etonnant qu'un homme qui semble si intelligent n'ait toujours pas compris qu'il y a deux libertés incompatibles et inconciliables, celle de l'ultra-libéralisme et celle de l'ultra-humanisme. La première est une liberté individuelle qui laisse, pour l'aspect collectif des choses, apparaître la fameuse main invisible - que personne n'a encore jamais vue. C'est ce qu'on valorise comme liberté d'entreprendre, liberté d'exploiter etc. La seconde est d'abord liberté collective, liberté partagée qui laisse apparaître la fameuse égalité - que personne n'a jamais vue, hormis au fronton de la République. Deux libertés inconciliables donc : la première liberté se déploie dans l'idéologie de la compétition et s'actualise en forme de conflit des uns contre les autres, là où la seconde liberté se déploie dans l'idéologie de la solidarité et s'actualise en forme de partage entre les uns et les autres. La première fait que, dans cette lutte des places que décrivaient assez bien Vincent de Gaulejac, Isabelle Taboada Léonetti et alii, l'arithmétique veut que 1+1=1, voire 0, que de la compétition de l'un contre l'autre un seul sorte vainqueur voire aucun, alors que dans la seconde l'arithmétique est plus généreuse : 1+1=3, de la coopération solidaire chacun se retrouve et gagne le collectif ainsi constitué...

En poésie, l'oxymore permet la nuance. En politique il permet l'entourloupe et la manipulation des consciences. Il s'agit alors, comme disait François Brune, de "tromper les bonnes âmes en affectant de concilier l’inconciliable"... comme je disais à la fin de l'été 2009.


 

29 décembre 2012

Voeu pour 2013 : ne pas lâcher prise !

15 décembre 2012

Le Figaro terroriste ?

lefigaro-cover
Content, le Gaëtan !

Le Hollande va s'en prendre une en plein dans la tronche ! Pas d'échappatoire possible ! Elle va lui péter à la gueule la bombe posée là par Fillon & C° !

Il va voir ce qu'il en coûte de battre aux élections démocratiques les tenants de l'ultralibéralisme style Fillon, Copé et autres Sarkozy !

Bien fait pour lui !

 

Quant aux pauvres retraités, sûr que la droite de retour au pouvoir va s'occuper d'eux ! Surtout les retraités riches !


 

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