Chacun son dû ?
Alain Minc a dit :
« Il y a un problème dont on ne parle jamais (...) c’est l’effet du vieillissement sur la hausse des dépenses d’assurance maladie et la manière dont on va le financer. (...) Moi j’ai un père qui a 102 ans, il a été hospitalisé 15 jours en service de pointe. Il en est sorti.
« La collectivité française a dépensé 100.000 euros pour soigner un homme de 102 ans. C’est un luxe immense, extraordinaire pour lui donner quelques mois ou, j’espère, quelques années de vie. (...) Je trouve aberrant que quand le bénéficiaire a un patrimoine ou quand ses ayants droits ont des moyens que l’État m’ait fait ce cadeau à l’œil. Et donc je pense qu’il va bien falloir s’interroger sur le fait de savoir comment on récupère les dépenses médicales sur les très vieux en ne mettant à contribution ou leur patrimoine quand ils en ont un ou le compte patrimoine de leurs ayants droits ».
Non, je ne lis pas la prose d'Alain Minc (c'est moi qui souligne). Je devrais sûrement ! Je tiens ce propos d'une contribution de Sylvie Tissot. Je lis Sylvie Tissot !
Par contre j'ai juste une question à poser à Monsieur Minc, grand prêtre de la pensée unique : quand les ayant droits n'ont pas de patrimoine, on fait comment ? Tu auras noté, lecteur assidu et néanmoins attentif, que la relativisation par les moyens privés disponibles apparaît bien dans le propos, avant le "donc", mais disparaît avec le "donc", au moment où s'édicte, s'érige, s'éructe la nécessité ultralibérale...