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BRICH59
5 septembre 2009

J'agende, tu agendes, il agende, etc.

Lu sur le site d'un organisme de formation helvète : "Ce cours n'est pas agendé en ce moment".

Ce qui signifie qu'il va l'être prochainement... Mais qu'est-ce donc qu'un "cours agendé" ? On pourrait, à l'écoute de cette phrase, rétorquer "il est à qui alors, ce cours, en ce moment ?"...

'Agender' doit venir du terme 'agenda', substantif masculin, qui n'est autre que le neutre pluriel du participe futur passif du verbe latin agere, qui signifie tout simplement faire (transitif) ou agir (intransitif). Ce qui nous intéresse ici est le transitif, puisque nous avons affaire à une forme passive : 'agenda' = ce qui est à faire... Le latin médiéval avait déjà substantivé l'adjectif verbal en lui donnant l'emploi qui correspond à notre "ordre du jour" (première occurrence au XII° siècle) - ce que les anglophones ont maintenu. D'où la définition donné par exemple par l'excellentissime TLFi : "Petit carnet, réservant chaque page à un ou plusieurs jours de l'année dans l'ordre du calendrier pour inscrire ce que l'on a à faire ou ce qu'on a fait, et qui comprend éventuellement un répertoire d'adresses et divers renseignements pratiques." On est passé des choses à faire au document où elles sont consignées. Déplacement sémantique assez compréhensible, somme tout. Quelque chose comme une métonymie, comme LA métonymie documentologique par excellence (le document comme information et support)...

C'est donc à partir d'un substantif issu d'un verbe que nos amis helvètes forgent un nouveau verbe : 'agender' = mettre à l'agenda, inscrire sur l'agenda, porter au calendrier, etc. L'histoire des mots est souvent tortueuse... FAIRE => CHOSES À FAIRE => INSCRIRE LES CHOSES À FAIRE. Et cette inscription, on la dit comment ? Agendement, agendage, agendation ?


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3 septembre 2009

La formation, bonne à tout faire

Retrouvé planqué sur mon disque dur, cet article paru dans Les Échos du 22 avril dernier.

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Magnifique chapeau qui en dit long sur les présupposés du discours libéral et "entrepreneurial" : L'État et les partenaires sociaux ont signé hier la convention régissant l'utilisation des 360 millions d'euros mobilisés pour former les victimes de la crise. Comme si la crise était due à un manque de formation de ses victimes ! Une façon comme une autre (en plus des autres !) de culpabiliser les victimes !

Aujourd'hui encore, le roi d'Maubeuge ne dit-il pas que, "grâce à la réforme de la formation professionnelle, [il] ne veux plus qu'aucun salarié licencié économique ne se retrouve au chômage"... Mais quoi ! Vu que les chômeurs en formation sont toujours au chômage lorsqu'il sont en formation que je sache, cela veut dire que les chômeurs en formation ne seront plus au chômage quand ils sortiront de la formation ?
Ah bon !


2 septembre 2009

Un article de La Voix du Nord pour ce jour de rentrée scolaire

La Voix du Nord : Accueil » Edition Lens » Autour de Lens » Hénin et Alentours »

    L'histoire d'un camp de Roms, d'enfants et d'un prof de français

    dimanche 30.08.2009, 04:43 - La Voix du Nord henin@info-artois.fr

 

     Bradut, sa soeur Isaura, un autre enfant du camp et Nicolas Wallart, formateur en français. Photo : Bradut, sa soeur Isaura, un autre enfant du camp
    et Nicolas Wallart, formateur en français.

          IMMIGRATION |
          C'est un peu par hasard que Nicolas Wallart, un Rouvroysien, a rencontré les Roms du camp du boulevard des Frères-Leterme. De là est née une relation d'amitié avec deux enfants, Bradut et Isaura. De là est aussi née une réflexion sur une situation quasi inextricable.

    PAR PIERRE-LAURENT FLAMEN

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Autour_de_Lens/Henin_et_Alentours/2009/08/30/article_l-histoire-d-un-camp-de-roms-d-enfants-e.shtml

    Isaura a 9 ans, les yeux qui pétillent de malice, un large sourire et une corde à sauter qu'elle a improvisé avec du fil électrique. Elle vit avec les siens, dans le camp que les Roms ont installé en juillet sur une friche du boulevard des Frères-Leterme. Là, elle sourit à ce type, Nicolas Wallart, celui qui est devenu il y a peu son ami.

    Lui est de Rouvroy. Formateur en français pour l'association héninoise Culture et liberté et pour le CUEEP de Sallaumines. Pas le genre militant, pas le style à jeter la pierre aux riverains qui comprennent mal que le camp se soit installé à leur porte (notre édition du 17 août).

    Son histoire avec les Roms a débuté par hasard.

    « J'ai débarrassé mon garage, j'avais beaucoup de choses à jeter. Je suis allé à la déchetterie d'Hénin. J'avais un vieil aspirateur et un gamin est venu regarder de plus près. On a commencé à discuter un peu. En même pas deux minutes, on s'est serré la main deux fois. » Le gamin en question, c'est Bradut, 12 ans. Du genre sympathique et éveillé. Alors Nicolas Wallart lui propose des fringues, des baskets qu'il destinait à Emmaüs. « Il m'a dit oui tout de suite et m'a donné rendez-vous le lendemain sur le camp. J'y suis allé avec une légère appréhension. Et puis des gamins sont venus vers moi. » Tout sourire.

    Quand ils comprennent que Nicolas est formateur en français, les regards s'éclairent encore davantage. « Ils me demandaient de leur apprendre à parler français. Je leur ai fait un peu l'école. J'ai pris deux ou trois gamins avec moi, ils sont venus chez nous. » Au programme, lecture, écriture mais aussi cuisine pour un moment de détente un peu à l'écart de ce camp aux allures de bidonville. Nicolas Wallart : « Ce qui est beau, c'est que la culture et l'éducation peuvent leur permettre de décider de leur vie. » Pour l'heure, la vie de Bradut, de sa soeur Isaura et des autres enfants n'a rien d'idyllique. Une procédure d'expulsion est en cours. Mais les Roms ne rentreront pas chez eux pour autant, inutile de se leurrer. Ça va faire trois ans qu'ils tournent dans le secteur, de la friche Sainte-Henriette au boulevard des Frères-Leterme. Une femme du camp confirme : « Là-bas en Roumanie, il n'y a rien pour nous. » Si ce n'est la haine qu'ils inspirent à certains Roumains. Alors, malgré tout et qu'on le veuille ou non, la France demeure pour eux une terre d'asile.

    L'article en pdf


 

1 septembre 2009

Accès aux ressources

Je reçois le message suivant :


Bonjour,

Vous proposez sur votre site des liens vers des documents en téléchargement qui concernent l'élaboration de thésaurus.
J'ai donc récupéré ces .zip, mais lors de la procédure de décompactage, un mot de passe m'est demandé...
Ces fichiers sont-ils uniquement réservés à vos étudiants ou est-il possible d'obtenir un MDP ?

En vous remerciant,
Cordialement,
Grégoire


Effectivement, tous ces documents ont vocation à accompagner une formation. Ce sont bien des documents pédagogiques. Pour obtenir le mot de passe, il convient donc d'être l'un de mes étudiants ou stagiaires...
Sortis de leur contexte pédagogique, ces documents ne valent pas une clopinette... ;-)


1 septembre 2009

12. Poétique de l'écriture scientifique

Cours destiné aux étudiants qui, dans le jardin de l'UFR des Langues et Cultures Antiques de Lille3, empruntent le parcours "Humanités - Sciences de l’information"... Sciences et écriture(s) ? Les productions textuelles étudiées font partie du corpus antique, médiéval et des époques dites "moderne" et "contemporaine". Incursion finale, éventuellement, chez un certain Paul Otlet... Première session début 2010.


1.

Un petit travail sur la poétique en général, voire sur la "critique textuelle", ne fera pas de mal. L'Introduction aux méthodes critiques pour l'analyse littéraire de Daniel Bergez &Cie (1990) fera sûrement l'affaire, notamment sa dernière partie, due à Gisèle Valency. On pourra partir de ce texte pour construire un schéma de ce que peut être la critique textuelle (et comment elle fonctionne)... D'autres contributions plus anciennes pourront donner le change :

  • l'article "Écrivains et écrivants" de Roland Barthes (Arguments, 1960, n°20 - repris dans Arguments/3 : Les intellectuels/La pensée anticipatrice, Paris, UGE, 1978 (10/18) , p. 145-156)

  • Le chapitre "La poétique" de Jean-Yves Tadié, La critique littéraire au XXe siècle (1987, puis 2005)

  • l'article "Poétique" dans l'Encyclopædia Universalis (T. Todorov & J.-M. Schaeffer)
    [une fois que vous ouvert la page de l'Encyclopédie depuis l'intranet de Lille3, cliquez ici]

  • l'article "Critique littéraire" dans l'Encyclopædia Universalis (A.Compagnon)
    [une fois que vous ouvert la page de l'Encyclopédie depuis l'intranet de Lille3, cliquez ici]

Une lecture schématisante partagée de ces textes permettra de discuter des grands enjeux et des formes principales de la poétique.

Une attention particulière sera portée à l'ouvrage d'Yves Jeanneret (1994), notamment à son chapitre 4 : éléments de poétique. Sa lecture collective fera l'objet de l'une des dernières séances.


2.

D'autres textes (ici classés chronologiquement) pourront être travaillés, comme autant de questionnements à observer finement :

  1. l'article "Poétique mathématique non-probabiliste"de Solomon Marcus, in Langages, 3, 1968, n°12, p.52-55
  2. l'article "Théorie du texte" de Roland Barthes  (Encyclopædia Universalis, 1973)
  3. l'entretien avec Meschonnic, "La poétique tout contre la rhétorique" (1998)
  4. "Les produits d'information scientifique" de Dominique Lerinckx (1999)
  5. l'article "Science, philosophie, littérature" de Pierre Macherey, in Textuel, 37, 2000, p.133-142
  6. l'article "Écriture, prose, et les débuts de la philosophie grecque" d'André Laks, in Methodos, 1
  7. l'article "Autour du livre scientifique documentaire : un dispositif de médiation entre adulte et enfant lecteur" de Nathalie Auger et Daniel Jacobi in Aster, 2003, 37
  8. l'article "Formats d’écriture et mondes scientifiques : le cas de la sociologie" de David Pontille in Question de Communication, n°3, p. 55-67
  9. l'article "La publication scientifique : l'avis d'un chercheur" de Georges C.Lognay in Cahiers de la documentation, 2
  10. l'article "La science et sa communication" d'André Roucoux in Cahiers de la documentation, 2
  11. l'article "Les faces cachées du texte scientifique" de Nathalie Vuillemin in Labyrinthe, 3, p.131-134
  12. la contribution "La réception peut-elle faire le livre scientifique ? Lectures de Du Bartas" de Violaine Giacomotto lors du séminaire Le livre scientifique, année 2006-2007
  13. l'article "Matérialité des écrits scientifiques et travail de frontières : le cas du format IMRAD" de David Pontille , in P. Hert et M. Paul-Cavallier (eds.), Sciences et frontières, Fernelmont, E.M.E., 2007,  p. 229-253.


3.

EN CONSTRUCTION
L'écriture scientifique sur la toile :

SOURCES :

mais aussi


4.

Schéma du cours introductif : ici.
       "Grille" pour l'analyse textuelle, suite au cours introductif : .

Schémas des topos suivants : Antiquité, Moyen-Âge, époque moderne, XVIIIème siècle, scientisme du XIXème siècle, vulagrisation scientifique des XIXème et XXème siècles.

mis à jour le 24 février 2010
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