Un parcours... polyphonique
Après une première carrière dans la recherche scientifique, Maurice
Bourbon choisit de devenir musicien professionnel (chanteur, chef de
chœur, puis compositeur)... En 1983, il crée, aux côtés de Charles Ravier, son outil d’interprétation des grandes polyphonies vocales : Métamorphoses. C’est avec cet ensemble qu’il entreprend en 2006 l’intégrale des messes de Josquin et projette pour 2009, l’enregistrement de la messe Petits Z’O (Maurice Bourbon).
En 1987, il fonde le chœur de chambre Cœli et Terra,
avec le but premier de restituer la polyphonie franco-flamande. C’est
encore son propos aujourd’hui, en même temps que la restitution
d’autres grandes œuvres polyphoniques. Avec ce chœur, il entame au fil
des ans une réflexion approfondie sur la forme du concert, en tentant
d’en gommer les conventions et de répondre, dans le même temps, aux
caractéristiques uniques, spatiales et acoustiques, d’un lieu (Locus
solus, Sur un fil, Il était une voix…).
En 2005, constatant de fréquentes carences dans la formation des
chanteurs confrontés aux rigueurs nécessitées par la polyphonie vocale
a cappella, Maurice Bourbon crée le concept « Biscantor ! », pouvant prendre la forme d’un ensemble durable ou d’ateliers opportuns, s’adressant aux jeunes talents.
Depuis 1998, Maurice Bourbon compose de plus en plus pour les ensembles
vocaux, voire instrumentaux (instruments de verre, accordéon,
contrebasse, …), se donnant ainsi des moyens supplémentaires
d’exploration sonore (compositions).
Parallèlement aux ensembles Métamorphoses, Cœli et Terra et « Biscantor
! », gérés par la Chapelle des Flandres en Nord Pas de Calais, Maurice
Bourbon a créé en 1990, en Lozère, un outil de formation vocale, Atelier Vocal en Cévennes et un autre outil d’expérimentation sonore, l’Ensemble vocal de Molezon.