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BRICH59
6 juillet 2008

Juliette de Massy en concerts

Clipboard01Vous l'avez déjà entendue choriste ou soliste de l'ensemble Cœli et Terra, et vous avez forcément été émue par sa voix si claire, si puissante parfois et si nuancée toujours. Depuis un an, elle forme un duo avec son ami Nima au piano, le duo "Misuk!". Si vous avez envie de les écouter, sachez qu'ils donnent deux magnifiques concerts dans les Cévennes cet été :

  • le 10 août, 20h30, au temple de Molezon (à côté de Sainte Croix Vallée-Française)
  • et le 15 août, 20h30, au temple de Saint Germain de Calberte.

L'entrée est libre et le programme varié (Mozart, Ravel, Bernstein, Kodaly, Debussy, Eisler, Wolf, Honneger et...Rameau).

En ce qui concerne Juliette seule, elle chante à Saint Cyprien le 17 août à 18h00 avec l'immense organiste André Isoir (programme sacré : Purcell, Bach, Mozart).

Si vous êtes cévenol autour du 15 août, n'hésitez pas, c'est du bon !


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5 juillet 2008

Ingrid Betancourt, messagère de guerre

bellaciao_allsites_ovCe titre vous étonne ?

Alors je vous invite à lire ceci !


5 juillet 2008

Pourquoi ta vie serait-elle

Pourquoi ta vie serait-elle
Redistribuable à l'infini ?
Ignorer la mort serait-il
Si doux à ton sort ?
Croire au néant
Immonde et vide
Limitera tes déboires,
Lorsque l'amour
Arraisonnera ton espoir.


4 juillet 2008

Admirables politiciens et -ciennes

On pourrait en rire !
C'est d'ailleurs ce que les Français intelligents ont fait lorsque Sarkozy a péroré l'autre soir pour se féliciter de la libération d'Ingrid... Évidemment qu'il fait un coup médiatique ! Ce n'est pas le premier ! C'est même avec des coups comme ça qu'il a séduit les couillons Français ! Évidemment qu'il n'est pour rien dans la libération d'Ingrid ! Il fait juste un coup médiatique, quoi ! Histoire de rappeler qu'il s'est constamment inquiété du sort des otages de Colombie, dont Ingrid - comme tous les Français. Histoire de faire oublier les échecs passés de rapatriement etc. Bref, tout ceci pue la récupération politicienne à plein nez et il faut être complètement enrhumé pour ne rien en sentir !

Royal_regarde___gaucheMais pourquoi fallait-il que la Joconde de Poitou-Charente le dise ? Quel besoin de dire ce que tout le monde sait et, du coup, de donner au minable coup sarkomédiatique un éclairage dont il n'avait pas besoin ? On est vraiment dans la seconde zone ! Madame Royal a perdu une occasion de se taire...

Quoique !
L'intérêt de la sortie de la Joconde du Poitou-Charente, c'est que les Fillon, Raffarin et autres grands hommes politiques qui peuplent notre si beau pays, du coup, se ridiculisent encore plus que d'habitude. En épinglant la sortie de Madame Royal, en cherchant des poux dans ses cheveux lisses, ils se positionnent eux délibérément en troisième zone ! Qu'ont-ils donc à défendre pour être si virulents face à une petite bêtise proférée par une personne qui ne représentent plus aucun danger pour leur camp politique ? Pourquoi un tel acharnement gratuit ? Ils croient qu'on est toujours en campagne d'élections présidentielles - ce doit être ça !

Pauvres de nous !


4 juillet 2008

Marché de la santé

Le récent décret qui autorise une sorte d'"accès libre" à toute une série de médicaments dans les pharmacies est intéressant ! Non pour ce qu'il autorise, mais pour ce qu'il révèle du fonctionnement de l'économie de marché aujourd'hui. Notre bon gouvernement est gêné aux entournures en matière de politique santé, car l'application bête et méchante des préceptes de l'économie brute de marché pose de nombreux problèmes de société et de santé publique. Voir les récentes hésitations et autres annonces démenties par la suite...

En fait, l'idée est simple : notre système de santé est intégralement partie prenante de la fameuse économie de marché... mais avec volonté de protéger des monopoles, ici celui de la corporations de la pharmacie. À la limite, pourquoi ne pas laisser les grandes surfaces vendre, à côté des boîtes de petits poids et autres haricots, des médicaments exclus de la couverture sociale et dont la liste s'allonge irrémédiablement ? Cela aurait le mérite d'être clair ! L'argument avancé ("contrôle effectif du pharmacien") ne tient pas : le pharmacien est un marchand spécialisé dans le médicament... Son objectif est de faire du commerce, c'est-à-dire de vendre ce qu'il a acheté plus cher qu'il ne l'a acheté etc. L'idée de contrôle imposerait, pour être crédible, une procédure de contrôle et une possibilité d'intervention correctrice - ce qui n'a pas l'air de se dessiner. D'ailleurs, l'UMP nuance déjà le texte du décret, du contrôle on passe au conseil [extrait tiré du blog de la formation politique de Nicolas Sarkozy : ce libre-accès ne sera pas un libre-service, puisqu’il se fera dans un encadrement strict : les médicaments devront être présentés près du comptoir pour favoriser les échanges et le conseil du pharmacien vers le patient, et dans un espace bien identifié.] !

J'ai toujours imaginé que les pharmaciens, comme les médecins d'ailleurs, étaient (comme) des fonctionnaires payés à l'acte, qui fixent leurs tarifs et peuvent faire autant d'actes qu'ils le souhaitent... Cette image devient, concernant les pharmaciens, caduque : nous nous dirigeons vers une reconnaissance du patient comme consommateur et du pharmacien comme commerçant. Dans la mesure où les Français sont (trop) grands consommateurs de médicaments, l'affaire promet d'être juteuse : ce "libre accès" va permettre aux hypocondriaques de soulager leur phantasmes ... et leur porte-monnaie pour le plus grand bien des pharmaciens. Que le gouvernement, ce faisant, incite à la surconsommation est significatif de la nature des soucis de ceux qui aujourd'hui sont aux commandes de la politique de santé publique.

Bien sûr, les pharmaciens vont me récriminer : ils n'ont de soucis, eux, que la santé publique et le bien-être de leurs "clients". Sauf que, j'ai cru entendre l'autre jour dans la bouche d'un pharmacien qui recevait - devant force caméras TV - la ministre de la santé publique, que grâce à ce décret la concurrence allait enfin jouer (ce qui est faux puisque déjà nombre d'articles de pharmacie sont non fixés) et que les prix allaient forcément baisser pour le plus grand bien ... des consommateurs !


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3 juillet 2008

Nadoly en concerts

ATTENTION, deux concerts de Nadoly

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Le samedi 12 juillet 15h30 à la brasserie de la ferme d'en haut - maison folie de Flers- 238 rue Jules Guesde à Villeneuve d'ascq (entrée libre), avec un set de 40 minutes de compos, suivi de "caisse d'art" impros jazz

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Le dimanche 20 juillet 11h45 et 13h pour un apéro musical en plein air sur la grand place du Touquet à la brasserie des arcades, avec deux sets de 45 minutes compos et reprises jazz, soul et variété.


3 juillet 2008

La pente douce du mercantilisme

Lu quelque part :

DEUX DÉPUTÉS VEULENT LA MORT DES PETITES LIBRAIRIES.

Dans le cadre de la loi sur la modernisation de l'économie, deux députés sarkozystes, Christian Kert (UMP) et Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre), ont eu l'idée géniale, soufflée par la grande distribution, Amazone, Edouard Leclerc en tête, de proposer que les libraires puissent solder les livres à peine six mois après la date de leur parution.

Non seulement l'idée est idiote mais elle est dangereuse, elle remet en cause l'effet bénéfique de la loi Lang qui en créant le prix unique du livre a permis de sauvegarder en France un réseau vivant de 15 000 libraires. Le livre n'est pas une denrée périssable qui se vend l'encre encore humide. Des mois, des années sont parfois nécessaires pour qu'un auteur sorte de l'anonymat. Le travail de fond que font les libraires indépendants c'est précisément de permettre à de nombreux auteurs d'être en relation avec le public. Si cet amendement devait être adopté, ce serait un formidable cadeau aux hypermarchés qui vendent du livre comme on vend des tomates. L'expérience menée en Angleterre l'a prouvé, cela tuerai les libraires indépendants et ferait grimper les prix des livres neufs.

Fous d'encre de Saint-Denis

On le voit bien, la pente du mercantilisme libéralisme (pléonasme!) est une pente vers la mort de beaucoup de gens au prétexte de l'enrichissement de quelques uns, la disparition de nombreuses activités au prétexte de la liberté commerciale, etc.
Paul Otlet et Suzanne Briet voulaient faire du livre, et du document en général, un être doué de vie. Le libéralisme en fait une marchandise.
Vive le libéralisme destructeur !


2 juillet 2008

Déontologie enseignante

Dominique Piveteaud, institueur et formateur-maître parisien, vient d'être durement sanctionné pour avoir proposé à ses élèves un reportage sur les enfants sans-papiers scolarisés dans leur établissement (Charlie Hebdo)... Il ne s'agit pas d'une mesure politique dit l'inspecteur, qui, dans son rapport, considère qu'il y a "manquement au principe déontologique et à la nécessaire neutralité de l'enseignant"... [source]

L'inspecteur ne semble par définir ce qu'est la neutralité, ni avouer qui a autorité pour une telle définition... Il me semblait qu'une déontologie était fatalement élaborée par les praticiens patentés, ici les enseignants organisés en collectif professionnel ! C'est pas ça ?
Avec la reprise en main de l'audiovisuel, celle de l'éducation ?


1 juillet 2008

Libéral, tu as dit libéral ?

Libéral est un de ces mots qui, à force d'être employés, perdent leur signification. Et la charge idéologique du terme ajoute au brouillage sémantique... C'est quoi "libéral" ? La question est importante, car c'est en jouant sur le sens de ce mot - comme sur le sens d'autres mots - que le candidat Sarkozy a embobiné presque tout le monde, y compris et surtout ceux qui maintenant pâtissent de son activisme forcené. Plus récemment, Delanoë a entraîné le PS dans un travail de distinction entre libéralisme économique et libéralisme politique... De quoi faire perdre leur latins aux pékins que nous sommes !

'Libéral' a d'abord voulu dire "propre à l'homme libre". Les arts libéraux (peinture, sculpture...) s'opposaient ainsi aux arts mécaniques, réservés aux esclaves... Ce sera, au XVIIème siècle, le fameux "honnête homme" du temps de René Descartes et Blaise Pascal.

Puis 'libéral' finira par caractériser celui qui, ayant de quoi être généreux, l'était effectivement. La richesse sympa, en quelque sorte. Pour Pascal, "un avaricieux qui aime devient libéral, et il ne se souvient pas d'avoir jamais eu une habitude opposée". Même Dieu, si l'on en croit son contemporain (de Pascal, pas de Dieu!) Isaac Lemaistre de Sacy quand il traduit L'Ecclésiaste (XXXV, 13) : "Le Seigneur est libéral envers ceux qui lui donnent, et il vous en rendra sept fois autant". Bref on voit que c'est la générosité, voire le don, qui au fond de cette affaire, même si l'argent, la valeur monétaire est déjà dans le coup - ce sur quoi La Bruyère (XI) ironise : "Il est vrai qu'il y a deux vertus que les hommes admirent, la bravoure et la libéralité, parce qu'il y a deux choses qu'ils estiment beaucoup et que ces vertus font négliger, la vie et l'argent ; aussi personne n'avance de soi qu'il est brave ou libéral".

Bref, est libérale la personne qui a fait montre de libéralité, de disposition à donner, de générosité... Il ne faudrait pas oublier cependant que ce terme a pu évoquer aussi l'ouverture d'esprit, la faculté de sortir des préjugés...

Sortir des préjugés, tel était l'un des mots d'ordre de la seconde moitié du XVIIIème siècle, dénommé justement pour cela "siècle des Lumières". C'est à ce moment-là que l'idée de "libéralisme" telle qu'elle fonctionne encore aujourd'hui serait née... Mais arrêtons de chercher de midi à quatorze heures : le libéralisme est une doctrine économique, celle qui se donne le marché pour seul fondement, avec pour alliées naturelles l'initiative privée et la libre concurrence (Francis Balle, in Encyclopædia Universalis, s.v. "Libéralisme"). Le libéralisme politique sera l'attitude qui demande au pouvoir politique de ne jamais entraver le fonctionnement du marché, celui-ci trouvant en lui-même sa propre justification (la fameuse main invisible, qui ressemble étrangement à la puissance divine...).

On dit souvent que cette posture - qui influencera grandement l'instauration idéologique des États-Unis d'Amérique - a la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 comme fonds baptismaux. Ce disant, on oublie de penser dans sa totalité le premier article de cette déclaration qui se voulait déjà de portée universelle :  Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Or il semble bien que le libéralisme ait été contaminé par le capitalisme, voire par la ploutocratie - ce qui aura pour effet immédiat de réduire l'utilité commune à l'intérêt de ceux qui ont déjà la puissance économique. En gros, le libéralisme consiste à donner tout son essor à la liberté de ceux qui ont le pouvoir économique même s'il faut (euphémisme) anéantir la liberté des autres pour cela.

Et le paroxysme du libéralisme (stade de l'ultralibéralisme) est atteint lorsqu'il réduit le pouvoir politique à un rôle de facilitateur de la toujours plus grande liberté et du toujours plus imposant pouvoir de quelques uns. L'épisode politique en cours concernant l'audiovisuel montre ça très bien... Et on peut dire, sans rire, que la droite française manque de libéralité (pour le service public donc pour le peuple) parce qu'elle est libérale tout en intervenant sur le fonctionnement du marché pour accroître la fortune de quelques potentats économiques... Contradiction fondamentale. Le libéralisme sarkozien est un oxymore à lui tout seul. Et la main est bien visible ce coup-là !


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