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BRICH59
29 novembre 2007

Cher Z.,

Merci de lire Brich59. Et merci d'y participer par votre commentaire.

Concernant ce dernier, j'aurais juste quelques remarques à formuler et quelques questions à poser :

  • Je ne dis pas qu'il faut croire au déterminisme, je rappelle seulement l'énorme vérité énoncée par Karl Marx il y a près de cent-cinquante ans - vérité qui dérange il est vrai. Si ce débat vous intéresse vraiment, vous pourriez préciser ici en quoi j'ai tort de rappeler cette phrase de Marx.

  • Pourriez-vous, d'autre part, préciser ce que signifie "faire du social", s'il vous plaît ? Outre le fait que je n'ai jamais trop aimé cette expression, je crains que nous ne mettions pas la même réalité sous elle.

  • Ensuite, je rappelle à votre mémoire la discussion entre le candidat Sarkozy et le philosophe Michel Onfray, sur le prédétermination aux comportements pédophiles [Philosophie magazine n°8 d'avril 2007]... De cela aussi nous pourrions discuter.

  • Enfin, je ne comprends pas ce que vous dites concernant la voyoucratie. pourriez-vous là aussi m'éclairer afin que nous engagions un débat constructif.

Cordialement


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29 novembre 2007

Liquider les sciences sociales ?

Tout compte fait, ce n'est pas l'héritage de 68 que le Roi d'Maubeuge veut liquider ! A preuve les "Grenelle" qui se succèdent sous l'égide de son gouvernement... Non ce n'est pas l'héritage de 68, ce sont ses prémisses scientifiques.

C'est en 1964, par exemple, que Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron publient, sur la base d'une grande enquête lilloise, Les héritiers. Les étudiants et la culture où les déterminismes sociaux se présentent  comme un éléments incontournables de l'analyse de la vie sociale et culturelle. Le renversement que Karl Marx avait opéré un siècle plus tôt (le fameux "Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c'est inversement leur être social qui détermine leur conscience" dans la Contribution à la critique de l'économie politique de 1859) y trouve l'une de ses expressions. Partant, c'est toute la sociologie qui est justifiée par cette posture critique.

C'est cette posture critique que l'ultra-libéralisme de notre petit roi d'Maubeuge entend liquider. Il n'est que d'entendre ce qu'il a dit aujourd'hui devant un parterre de policiers atterrés par les récents évènements de Villiers-le-Bel :  "Je réfute toute forme d'angélisme qui vise à trouver en chaque délinquant une victime de la société, en chaque émeute un problème social." Puis : "Ce qui s'est passé à Villiers-le-Bel n'a rien à voir avec une crise sociale, ça a tout à voir avec la voyoucratie"... On appréciera la qualité esthétique du néologisme ! Côté sémantique, je ne sais pas pour vous, mais pour moi "voyoucratie" me fait immédiatement penser aux "patrons voyous", pour reprendre une expression qui n'est pas de moi. Je fais spontanément rimer voyoucratie avec ploutocratie. Pas vous ? [Si le sens du terme 'ploutocratie' vous a échappé, demandez donc à La Toupie].

Que devons-nous choisir, mon bon roi d'Maubeuge, entre l'angélisme des sciences sociales et le diabolisme de la ploutocratie ? Je connais votre choix - qui n'est d'ailleurs pas plus personnel que ça, conditionné que vous êtes par votre histoire et vos conditions de vie actuelle (copains classés dans la Jet Set, salaire multiplié par je ne sais plus combien, vie de famille financée par les français qui se lèvent tôt, etc.) ! Triste science !


24 novembre 2007

liberté, liberté chérie !

Ça y est ! Ils y sont parvenus, les parvenus !
Ceux qui gagnent toujours plus du travail des autres ont réussi à entailler sérieusement la liberté de circuler virtuellement... Lisez le rapport Olivennes - ce dernier est le PDG de la grande surface d'une part importante de l'industrie culturelle, un homme soi-disant de gauche (il fut membre du cabinet de Bérégovoy dans les années 80) qui prône depuis des années une idéologie de la productivité comme unique ressort de la vie sociale... Par ailleurs, si je me souviens bien, la FNAC soutenait ce groupe de terroristes conduit par Virgin, groupe qui avait investi l'assemblée nationale il y a quelques mois pour corrompre le législateur faire des petits cadeaux aux députés...
Si vous lisez le texte de l'accord pour le développement et la protection des œuvres et programmes culturels sur les nouveaux réseaux qui s'ensuit, vous serez vite édifié !
Quand le roi d'Maubeuge estime que le piratage est digne des pratiques de larcins moyenâgeuses, ne sommes-nous pas en droit de voir dans l'annonce de ces mesures punitives le retour des pratiques de privilèges et de servage qui permettaient aux nobles de faire intrusion dans la vie privée des "sujets"...
Décidément la liberté que défend le libéralisme n'est pas pour tout le monde !


Ajout du 26 nov. : lire le mot d'Olivier Ertzscheid.
Ajout du 11 déc. : consulter la page de Ratiatum.
Ajout du 12 déc. : voir la valise diplomatique du Monde Diplo...


14 novembre 2007

Lecture...

couvLucie TANGUY me prie de communiquer
à propos du dernier ouvrage auquel
elle a collaboré – ce que je fais.

G.Brucy, P.Caillaud, E.Quenson et L.Tanguy, Former pour réformer. Retour sur la formation permanente (1945-2004), éditions La Découverte (coll. Recherches), oct.2007, 272p.


La formation tout au long de la vie est devenue un mot d’ordre mobilisateur de la politique économique et sociale européenne. En France, elle fait l’objet d’une loi qui la consacre comme un droit individuel des salariés. Elle est présentée comme une conquête sociale et un bien universel, dont seuls l’accès et les modes de réalisation feraient problème. Cet ouvrage s’attache à déconstruire ce mythe.

À partir de perspectives historiques, juridiques et sociologiques, ses auteurs montrent comment elle fut promue, dès les années 1950, par des élites réformatrices œuvrant dans différents lieux de la société, comme un instrument de modernisation de la France pour accroître la productivité, pacifier les relations de travail au sein des entreprises, et favoriser l’intégration politique. Conçue à l’origine comme une obligation nationale relevant de l’autorité de l’État, la formation professionnelle continue est progressivement entrée dans le champ des relations professionnelles et a transformé les syndicats en « partenaires sociaux ».

Les représentations dont la formation continue est l’objet ont occulté la pérennité de faits inhérents à sa construction originelle : elle n’est pas la voie de la « seconde chance », susceptible de réparer les inégalités scolaires, ni celle de la « promotion sociale ». Initialement pensée par Jacques Delors comme la « clef de voûte d’une politique contractuelle », parce qu’elle était « un domaine de convergence possible entre le patronat et les syndicats », la formation tout au long de la vie est aujourd’hui associée à l’institutionnalisation du « dialogue social » dans la loi de 2004, laissant voir la continuité des réformes impulsées trois décennies plus tôt.

[présentation éditeur]


Introduction, par  Guy Brucy  - Modernisation et injonction productiviste - La mise en scène politique de la formation - Mobilité professionnelle et promotion sociale - Moderniser avec et contre l’école - Références bibliographiques

1. La fabrication d’un bien universel, par Lucie Tanguy - Des conditions économiques et politiques favorables (1950-1960) - L’oeuvre d’élites réformatrices -Des institutions de médiation - Des directeurs du personnel de grandes entreprises - Des experts de la planification - Une génération - La mise en place d’outils et de dispositifs pédagogiques pérennes  - Définir la formation en termes de compétences - Mettre en relation la formation avec l’emploi  - Inventer et diffuser une doctrine pédagogique - De l’éducation à la formation, des réformes transversales à la société - Autres mots, autres politiques - Compétences et certifications - Une offre de formation individualisée - Renversement et refonte ? - Références bibliographiques

2. Entre autonomie et intégration, la formation syndicale à l’université (1955-1980), par Lucie Tanguy - Associer les syndicats à la modernisation de la France (1950) - La création des instituts du travail - Un train de réformes sociales du travail - Un mouvement pour une démocratie politique et sociale - Des universitaires missionnaires de la cause syndicale - Des universitaires atypiques - Des directeurs influents - Un recrutement fondé sur la militance - Des ouvriers reconnaissants mais sans révérence - Une pédagogie hybride relevant d’une double autorité -La pédagogie n’est pas neutre - Une activité collective - Instituts du travail et écoles syndicales, des rapports ambivalents -Conclusion - Références bibliographiques

3. La formation au travail : une affaire de cadres (1945-1970), par Guy Brucy - Définir la formation des militants : un combat sémantique et politique - CFTC et CGT-FO : former des militants pour négocier - CGT : former des combattants de la lutte des classes - Les syndicats face aux promoteurs de la formation en entreprise - Perfectionnement volontaire et promotion ouvrière - Des divergences majeures : la productivité et le modèle américain -  Promotion ouvrière et compromis social-démocrate : le projet de la CGT-FO - Le tournant des années 1960 : les cadres prennent l’initiative - La formation des cadres : un enjeu décisif pour les multinationales - La nouvelle donne syndicale - Les cadres, précurseurs de la loi de 1971 - Conclusion - Références bibliographiques

4. Informer pour faire adhérer (1971-1976), par Emmanuel Quenson - D’une campagne pour la productivité à l’information économique - Un objet de controverses - Des prosélytes de la communication -Convertir les salariés à la formation - Un dispositif de propagande - Animer par un réseau - Un « antagonisme limité » entre les syndicats - Le Centre INFFO : un lieu d’expertise - Des actions dirigées vers les chômeurs - De l’expérimentation à l’institutionnalisation - Conclusion - Références bibliographiques

5. La construction d’un droit de la formation professionnelle des adultes (1959-2004), par Pascal Caillaud - Les fluctuations des premiers textes (1959-1971) - Des notions aux contours juridiques incertains - De la coordination étatique à la politique contractuelle - Un système juridique fondé sur le droit du travail (1971-2004) - Quel statut pour la personne en formation ? - Négocier et représenter : la compétence des organisations de salariés et d’employeurs - Entre morcellisation et individualisation du droit de la formation - « La formation professionnelle tout au long de la vie » : quelle signification juridique ? - De la branche professionnelle à la région - L’individualisation de l’accès à la formation - Conclusion - Références bibliographiques

6. Un passé impensé : l'action de l’Éducation nationale (1920-1970), par Guy Brucy - Perfectionner les salariés en cours du soir - Former, certifier, promouvoir - Le diplôme de l’excellence ouvrière - L’action de la Direction de l’enseignement technique - La mise en ordre scolaire - Enseignants et employeurs : des espaces de connivences - Des politiques volontaristes d’établissement - Réalités et limites de la formation - Le coût humain de la formation Initiative des salariés et déni de reconnaissance des diplômes - Le grand renversement (début des années 1960) - Conclusion -  Références bibliographiques

7. De la négociation entre interlocuteurs sociaux au dialogue social entre partenaires, par Lucie Tanguy - Une construction mythifiée du droit à la formation - Un paritarisme sans parité - La formation : un laboratoire d’expérimentations sociales et politiques - Références bibliographiques.


13 novembre 2007

Une économie au service de l'homme ?

couv_livreDepuis longtemps, des hommes se sont unis pour travailler autrement et donner du sens à leur activité. L'économie sociale et solidaire est cet espace où les hommes prennent en main leur destin. C'est là, la véritable terre de valorisation du travail. Elle se fonde sur un certain nombre de principes : un homme une voix, libre adhésion, non-lucrativité, solidarité, partage des profits. Caractérisée par une forte dynamique, l'économie sociale et solidaire représente un enjeu majeur, notamment en matière d'emploi.

Malgré son importance et le rôle qu'elle joue dans le Nord Pas-de-Calais, l'économie sociale et solidaire y est peu visible. Qui se doute qu'elle emploie près de 110 000 salariés, soit 8 % de la population active et qu'elle produit près de 12 % de la richesse régionale ?
Encore ne s'agit-il pas d'une particularité régionale mais d'une réalité que l'on peut observer dans toutes les régions françaises, de même qu'au niveau national, européen et international. Mais partout également ce même manque de visibilité.
Dans ses diverses formes, coopérative, mutualiste, associative, ce secteur économique, qui privilégie l'homme plus que le profit, représente une manière différente d'entreprendre et de travailler.
Rédigé à partir d'une enquête de terrain, par les journalistes d'ARIA-NORD, l'ouvrage Nord Pas-de-Calais : la longue marche de l'économie sociale et solidaire [1] a pour ambition de faire mieux connaître ce secteur d'activité régional et ses valeurs dans la région.
Le Nord Pas-de-Calais, terre de solidarité et d'initiative, fut l'un des berceaux des associations, coopératives et mutuelles qui furent créées par le mouvement ouvrier. L'économie sociale et solidaire régionale est l'héritière de cette histoire. Cette enquête retrace l'évolution de ces dernières décennies dans ce secteur, le rôle des principaux acteurs dans cette dynamique et met en valeur de nombreuses réalités d'entreprises ainsi que les récentes initiatives solidaires.
Ce livre est le fruit d'un parti pris. Il ne prétend pas à l'exhaustivité. Il vise simplement à montrer la richesse de cette économie alternative dans la région et son ancrage dans une dynamique nationale, européenne et mondiale sans pour autant en escamoter les échecs.

  1. La longue marche de l'économie sociale et solidaire, c'est aussi le titre d'une conférence de Jean-Louis Laville, directeur du CRIDA et chercheur au CNRS spécialiste de l'économie solidaire, organisées par l'association Ecossolies à Nantes le 22 juin 2007.

Le bulletin de commande est disponible ! N'hésitez pas !!


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12 novembre 2007

Même pas peur !

Le Roi d'Maubeuge court toujours,
le Fou du Roi ne risque pas de se faire virer,
le Premier Sinistre n'a même pas peur !

La France est bien gouvernée.

Et nous, faut qu'on ait peur ?


10 novembre 2007

9. Pratique de la veille stratégique

 

 

 

 

 

  • La veille ? pas cher !, une mini-intervention auprès de responsables académiques de documentation au CNDP, sept.2007, pour montrer quelques outils gratuits mais efficaces de veille...

  • Dans la série VpC ("Veille pas chère" ou bien "La Veille ? Pas cher !"), petite formation de trois jours au C2RP (à la demande de Chantal Deniau), avec d'abord NetSearch au C2RP !, puis NetWatch au C2RP !, début 2008...

 

  • Toujours dans la même veine (je suis fauché mais je veux être un superprofessionnel quand même !), intervention à Champigny-sur-Marne (CRDP94) le 27 mai 2009 en compagnie de Marie-France Blanquet, Jérôme Bertonèche et Richard Peirano (excusez du peu !). Jean-Louis Durpaire devait ouvrir la journée par une présentation du dernier rapport IGEN (EVS) & IGB, mais un contre-temps de dernière minute l'a empêché, bien malgré lui, d'honorer cet engagement. Ce sont Jean-Yves Langanay et Philippe Ampilhac qui ont présenté ce rapport... La journée est consacrée à la veille en documentation scolaire.
    L'intitulé de mon intervention est :
     Les étapes de la veille (stratégique) : quels outils gratuits pour la collecte de l'information ? Les étapes du processus de la veille (stratégique) sont au nombre de quatre : 1.construire son tableau de veille, 2.collecter l'information, 3.la traiter l'information et 4.la diffuser. Une cinquième étape est l'évaluation du processus lui-même, étape qui, pour être supplémentaire, n'en est pas moins nécessaire, permettant un ajustement toujours plus précis. C'est la seconde étape qui fera l'objet de la présentation de quelques outils gratuits. Il ne s'agit pas d'un catalogue d'outils, mais bien d'une compréhension approfondie du processus permettant de mobiliser les bons outils au bon moment. Comment détecter les nouveautés sur les pages web ? Comment s'abonner judicieusement à des fils d'information ? Comment construire des fils d'information adaptés à nos besoins ? C'est à ce type de questions que nous essayerons d'apporter des réponses... La veille est conçue ici comme une activité technique, exigeante (compréhension de la stratégie, compétences d'analyse et d'écriture professionnelle) et individuelle (construction d'une boîte à outils personnelle et entretien de ces outils), sachant mobiliser à bon escient les gouttes d'eau de l'océan informationnel qu'alimentent les communautés professionnelles, régionales, nationales et internationales.
    La présentation est , accompagnée de quelques notes de commentaires pour le début.

  • Une de mes étudiantes a confectionné un thésaurus de la Veille (en cours de relecture).

mis à jour le 10 novembre 2009
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10 novembre 2007

0. Terminologie

logoADBSOn peut commencer par observer la chaîne documentaire. Mais on doit aller plus loin : le Vocabulaire de la documentation, coordonné par Arlette Boulogne, édité par l'ADBS en 2004 (remplaçant le Vocabulaire de la documentation publié par l'AFNOR dans les années quatre-vingt) est accessible en ligne de deux façons : sur le site de l'ADBS et chez TV5.

savoirsCDIOn pourra trouver un intérêt à consulter également le Dictionnaire des concepts info-documentaires à destination des documentalistes du secteur éducatif, que deux documentalistes de l'Académie de Nantes, Pascal Duplessis et Ivana Ballarini-Santonocito, sont en train de terminer. Le parti-pris didactique de la démarche aboutit de fait à la production d'un authentique petit dictionnaire encyclopédique de l'information et de la documentation. Le travail a été basculé sous forme d'un Wikinotions édité par la Fadben.
trumLe petit glossaire documentaire de base qu'on trouve sur le site du professeur TRUM, documentaliste qui s'intéresse aux Nanotubes de Carbone et au Stockage de l'Hydrogène, est intéressant, ne serait-ce que pour la ses sources terminologiques [Le métier de documentaliste d'Accart & Réthy, Le métier de bibliothécaire coordonné par Françoise Hecquart, principalement] - ce qui en fait un excellent complément des vocabulaires mentionnés plus haut...
savoirsCDIAutre outil sur SavoirsCDI, le Glossaire qui reprend les termes de documentation et d’informatique souvent rencontrés dans la presse professionnelle.

Michèle Lardy, maître de conférences d’anglais à l'Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, drapeauGBnous avait concocté un petit glossaire anglais-français des Sciences de l’information-documentation-internet qui peut s'avérer fort utile.

Côté bibliothéconomie, l'ENSSIB met en ligne son dictionnaire et la BPI son lexique bibliothéconomique multilingue (français, anglais, catalan, espagnol et tchèque). Comme nous venons de le voir, d'autres outils multilingues étaient déjà disponibles - qui ne sont pas fatalement rendus inutiles par le travail de la BPI.

Enfin, côté langages documentaires et autres taxonomies, on pourra lire cette mise au point de Thomas Francart. Sinon rendez-vous aux pages Pratique de l'indexation et Élaboration de thésaurus sur ce site.

mise à jour : 6 décembre 2015
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10 novembre 2007

1. Initiation générale aux techniques documentaires

Tout d'abord, il s'agit du fameux stage initiatique de l'ADBS. Organisée par la délégation Nord, cette action n'est pas menée par un seul formateur mais par une équipe de professionnels de l'information-documentation.

Voici, par exemple, l'enchaînement des modules pour l'action de 2009 (le stage avait lieu du 23 au 27 novembre) :

  1. J1matin
    Un métier/des métiers, une profession/des fonctions... un référentiel et des compétences... etc. [intervention d'Armelle Delevallée]
  2. J1après-midi
    Audit des besoins et Typologie des documents [intervention d'Isabelle Macquart (support)]
  3. J2matin
    De l'acquisition au catalogage [
    intervention de Bruno Richardot (support)]
  4. J2après-midi
    Langages documentaires et indexation [
    intervention de Bruno Richardot (support)]
  5. J3matin
    Reformuler l'information (condensation) [intervention de Bruno Richardot (support)  +]
  6. J3après-midi
    Recherche d'information et de documentation sur internet [
    intervention de Bruno Bernard Simon (support)] 
  7. J4matin
    Produits documentaires [
    intervention d'Armelle Delevallée (support)]
    et Marketing du service de documentation [
    intervention d'Armelle Delevallée (support)]
  8. J4après-midi
    Informatique documentaire et bases de données [
    intervention de Maryse Rizza (support)]
  9. J5journée
    Observation et analyse d'organisations et de pratiques professionnelles [support de Bruno Richardot]. Deux centres de documentation étaient visités à cette occasion, celui de la CCI GrandLille et celui du Conseil Régional...

Les intervenant(e)s étaient alors Armelle DELEVALLÉE, responsable de la documentation ADULM Lille, Isabelle MACQUART, responsable Médiathèque IUFM de DOUAI, Bruno RICHARDOT, veille stratégique et capitalisation, Université Lille1 (CUEEP), Bruno Bernard SIMON, consultant système d'information et Maryse RIZZA, gestionnaire de l'information Espace Naturel Lille Métropole et maître de conférences associé IUT Infocom Lille3. 

Cette action collective est susceptible d'être organisée en métropole lilloise chaque année, en fonction de la demande... Tous renseignements en écrivant à region.nord-picardie@adbs.fr.

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Ensuite, quel que soit (ou presque) le cours que je professe ou le stage que j'anime, je retombe toujours sur quatre schémas fondamentaux. Je les redonne ici pour mes étudiants et stagiaires (libre de consultation/réemploi pour le premier, protégés par le mot de passe général pour les deux suivants, par le mot de passe du cours d'histoire des techniques documentaires pour le dernier) :

mise à jour : 25 mai 2011
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9 novembre 2007

Réponse à une étudiante

Je reprends ici une lettre adressée ce matin à une de mes étudiantes qui me demandais de ne pas faire cours cet après-midi.


Lille, le 9 nov.2007

[Étudiante],

Je crois que tu es dans la confusion. Et, par les temps qui courent, mieux vaut éviter de se faire prendre en état de "confusionnisme avancé" ! Peut-être l'as-tu déjà remarqué : le libéralisme joue sur la confusion pour faire avaler des couleuvres à ceux qui sont destinés à le servir comme des esclaves, leur faisant miroiter monts et merveilles, mais à condition qu'ils restent esclaves. Sarkozy est un champion de ce point de vue, du 240% pur libéral, comme pour son salaire!

1.
Le mouvement est celui des étudiants et je dois respecter cela, d'autant plus que j'appelais de mes vœux une telle mobilisation (qui aurait dû à mon sens s'enclencher bien plus tôt). En clair, ça veut dire que, quand je suis payé pour venir en cours, je le fais, même si je suis physiquement malade, même si je suis légitimement fatigué, même si les étudiants contestent en toute légitimité. Je ne suis pas un étudiant, mais un professionnel de la documentation qui intervient pédagogiquement etc. C'est mon "rôle social" dans cette affaire.

C'est pour cela que je serai à l'heure (13h30) cet après-midi pour faire passer le contrôle, comme je l'ai dit à [étudiant], comme je l'ai fait savoir à l'administration de l'UFR. Et comme il n'y aura personne, je repartirai tranquillement rejoindre mes pénates.

2.
Mais cela ne m'empêche pas de dire ce que je pense. Les lecteurs de mon blog connaissent mes idées - que je n'ai pas à cacher au nom de je ne sais quel devoir de réserve. Je suis peut-être fonctionnaire d'État. Je suis d'abord citoyen, "animal politique" comme disait ce bon vieil Aristote.

D'abord, la contestation étudiante est tout à fait légitime. Pécresse en est, malgré elle, convaincue - qui se plaint du caractère "politique" de la contestation. Comme si les étudiants ne devaient pas se soucier de la marche de la société ! Quelle bécasse ! Elle va bientôt nous dire que tous les Français sont libres et égaux, et qu'il n'y a pas de classes sociales. Pécresse prend les étudiants et l'ensemble des Français pour des cons. Les étudiants doivent donc faire reconnaître leur droit à contestation.
Ensuite, cette loi LRU est un cadeau empoisonné : beaucoup d'argent de l'État débloqué (et encore faudrait compter au plus près) pour au final privatiser. Il faut expliquer cela, cette "mécanique-piège", dans votre contestation. Pas seulement crier au loup libéral. Expliquer par exemple que les étudiants refusent d'être les otages passifs d'un capitalisme qui exacerbe toujours plus la concurrence, c'est-à-dire l'exploitation de la masse par les rentiers. Expliquer cela et surtout montrer comment fonctionne cette implacable mécanique ultralibérale. Y-a du boulot !
Enfin, bloquer les facs n'est pas forcément le meilleur moyen de se faire entendre politiquement. En tout cas, ça donne à la soi-disant majorité silencieuse l'occasion d'être sortie du silence (par la droite qui prône l'apolitisme!), comme un chiffon rouge au nez de la société ronflante des rentiers et des retraités qui ont voté Sarkozy, et ne vont pas manquer de se montrer en "otages" des méchants étudiants politiques... Bref, je crois davantage en une démonstration de force intellectuelle, à force d'arguments et de dialogue, qu'à un blocage qui ferme un peu tout et assèche les chances de dialogue politique. D'autant plus que la presse vous suit et, je crois, serait prête à diffuser votre message argumenté [Je ne parle évidemment pas du journal Le Figaro - qui n'est qu'un organe "politique" comme dirait Pécresse!]. D'autant plus qu'aujourd'hui les moyens de diffusion des idées se sont nettement améliorer, techniquement mais aussi politiquement ! De ce point de vue-là, nous ne sommes plus en 1968. Pour le reste...

Amitiés

Bruno Richardot


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