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BRICH59
14 octobre 2005

Développement ou compétitivité ?

ciadtLe Journal officiel (n°239 du 13 octobre 2005) a publié un décret qui transforme le Comité inter- ministériel d'aménagement et de développement du territoire - CIADT - en Comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des terri- toires - CIACT. Ce décret du ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire stipule que "ce comité se prononce sur les objectifs de la politique nationale d'attractivité, de compétitivité et de cohésion des territoires". Une réunion du nouveau CIACT s'est tenue hier en fin de matinée à l'Hôtel Matignon. Le Moniteur, par exemple, en rendait compte dès hier dans une dépêche.
datar Par ailleurs, comme l'avait indiqué Dominique de Villepin dès le 27 juillet, la DATAR devrait également changer de nom et un décret en faire état prochainement. La DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régio- nale), organe technique au cœur de la politique d'aménagement, deviendra la DIACT (Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires).
Grâce à ces changements d'appellation, qui nous font passer du développement à la compétitivité, le gouvernement veut laisser entendre qu'il compte renforcer ses capacités d'anticipation et, paraît-il, mettre "solidarité et compétitivité au cœur de la politique industrielle".


rapport_sur_la_comp_titivit__mondiale2005_2006Côté compétitivité, on est assez bien renseigné. Tiens ! Prenons le Forum économique mondial, qui  a publié le 28 septembre dernier à Genève son Rapport annuel sur la compétitivité mondiale. Tout est sur la page du World Economic Forum, dit WEForum. Allez-y voir !
Dans le "Country Rankings 2005-2006", on lit que notre chère patrie est moins compétitive que l'an dernier et n'est que 30ème, reculant de trois places, au rang des pays compétiteurs... Bref, on compte les points : il y a les gagnants, il y a les perdants. Ceux qui stagnent, restant à la même place dans le "Ranking", sont a priori perdant, paraît-il... En fait, les gagnants ont fait perdre les perdants, et les stagnants attendent leur tour pour être perdus, c'est-à-dire perdants la prochaine fois qu'on fera le décompte...

Côté solidarité, on est aussi assez bien renseigné. Les ouvriers de Gdansk, l'abbé Pierre, Coluche, mon voisin Totoro, etc. Et puis les dictionnaires sont relativement unanimes sur le sujet. Voici ce que donne Mediadico :

  • solidarité (nom féminin)
  1. Responsabilité, dépendance mutuelles, état des personnes solidaires.

  2. Sentiment d'entraide, entraide.

  3. Se dit de l'obligation pour chacun d'acquitter la totalité d'une dette commune en cas de défaut d'un des débiteurs.

Bon ! On voit bien. Mais, ce que je ne comprend pas, c'est comment on peut allier, sans pouffer rire, les termes 'compétitivité' et 'solidarité', comme fait notre Premier Ministre, par ailleurs littérateur à ses heures...


Mais, avant de poser une question à Monsieur le Premier Ministre, revenons un instant au glissement qui vient d'être opéré avec ostentation par le Gouvernement, changeant le D de CIADT (D pour "développement") en C de CIACT (C pour "compétitivité"), et qui justifie, semble-t-il, l'alliage peu banal de la compétitivité et de la solidarité.

Les mots n'ont pas tous ni toujours la même physionomie. Je veux parler tout à la fois de l'air qu'ils ont et de ce qu'ils signifient comme malgré eux ou plutôt malgré l'usage que celui qui les énonce veut en faire. Je vais une fois encore vous emmener dans le monde du sous-texte...

  • 'Développement', c'est un mot vecteur, un mot directionnel, un mot ouvert au sens où on ne sait où ça va... Un peu comme 'progrès' ou 'modernisation' ou tout simplement 'mieux' ("mieux disant", etc.). Regardez l'étymologie du mot : elle indique bien un mouvement (voloper, en ancien français) à partir d'un point de départ (de) ; 'envelopper' indiquerait un mouvement inverse, qui enferme, enserre... Bref, avec le développement on ne sait pas où on va, on sait seulement d'où l'on part. Du coup, quand le discours affiche ce mot comme devant donner la finalité des choses, il faut s'attendre à ce que tout soit permis (jusqu'à la théologie cachée : souvenez-vous de cette "odeur" théologique dont parlait si bien Jean Duvignaud, derrière les masques de la science, et notamment les sciences dites humaines)... 'Développement' est de ces mots interlopes utilisés pour attraper les couillons, les innocents du langage. Sauf si - complément d'information - le but visé par ce mouvement est  affiché en tant que tel.

  • 'Compétitivité' est plus franc, comme mot. C'est ce qu'on a vu tout à l'heure en parcourant le Country Rankings 2005-2006 du WEForum. Il y a compétition entre les pays, comme il y a compétition entre les concurrents. Quand les places sont chères, concurrence et compétition peuvent conduirent au meurtre. On a déjà vu ça. Et puis, par différence avec 'développement', 'compétition' indique qu'il y a du collectif, de l'ensemble (le cum latin) et qu'il y a désir, demande, appétit, etc. Comme s'il n'y avait qu'un gâteau, et que plein de gens voudrait le manger, et en manger la plus grosse part - quitte à laisser tous les autres sur leur faim... Ou alors, restons simple et parlons de pain plutôt que de gâteau, parlons d'une nourriture quotidienne et nécessaire plutôt que d'un dessert superflu : les compagnons partagent le pain dans une relation de commensalité (déjà au XVIe, voyez chez Nicot [1606] : "Est celuy qui a hantise ordinaire et compagnie à un autre, et est terme correlatif à luy mesmes, le Picard dit Compaing, comme l'Italien Compagno, et compagnon par diminutif. Le mesme Picard, dit paignon en diminutif de pain, pour un petit pain : qui fait qu'aucuns estiment compagnon estre dit à cause de la commensalité qui est entre deux qui s'entrefont compagnie."), les compétiteurs sont dans une relation de rivalité, prêts à s'entretuer pour en avoir chacun la plus grosse part. Le Ranking rend compte de l'issue de la lutte sans pitié, de la concurrence à la mort, etc. Certes le droit va tenter une régulation de cette relation, mais là encore à la façon interlope et de toutes façons sans trop de force...


Alors, je pose la question :

Monsieur le Premier Ministre, s'il vous plaît, que prétendez-vous nous faire comprendre quand vous prétendez mettre "solidarité et compétitivité au cœur de la politique industrielle" ?

Si vous avez du mal à me répondre - ce que je comprendrai aisément : je tiens parfois des propos incompréhensibles ! -, je veux bien vous aider un peu. Avec une question de relance, par exemple :

Monsieur le Premier Ministre, s'il vous plaît, quand vous parlez de solidarité "au cœur de la politique industrielle", vous parlez de solidarité entre qui et qui ?

Dans l'attente de votre réponse en commentaire du présent message, je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de mes sentiments citoyens

Brich59


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13 octobre 2005

Pédalant de bon matin...

peugeot_veloCe matin, vers 7h., quand j'étais sur mon vélo, plein d'idées m'ont assailli.
J'ai dû utiliser la dynamo : ça fait belle lurette que le soleil, à cette heure-là, n'illumine plus la région lilloise ; et les lumières de la ville ne sont pas systématiquement là pour éclairer ma route.

deuleLa première lumière publique qui attira mon attention vint après que j'ai eu enjambé la Deûle en escaladant la passerelle du Colisée. Suprême effort de quinquagénaire endormi, cette montée de la passerelle ! Suprême et périlleux délice de gamin, cette descente en schuss pour atteindre la rive d'en face... totoroMais ce matin la grosse lumière calée sous la vaste et hospitalière ramure du grand marronnier situé en contrebas de la passerelle côté lillois a attiré mon attention. J'ai tout de suite pensé à ces images de Totoro, dans le beau film de Miyazaki, ces images où la lumière semble venir de dessous la ramure des arbres magnifiques...heron_cendre
Empli de ces images paisibles, j'ai longé la Deûle sans voir aucun de ces oiseaux qui d'habitude stationnent au bord de l'eau. Notamment ce héron gris, immobile, que je croisais ainsi tous les matins ouvrés de l'été. Peut-être ont-ils migrés. Peut-être la luminosité est-elle trop faible pour que je les distingue. Problème philosophique : entre l'objet et le regard qu'on porte sur lui...
j_c_malgoireDans cette sérénité, je repensais au concert de mardi dernier au Théâtre municipal de Tour- coing... Jean-Claude Malgoire - et non Malgloire comme semble toujours dire une célèbre présen- tatrice d'émissions de télévision consacrées à la musique - nous offrait Rinaldo de Hændel, en version de concert. Ce tourbillon baroque où la fougue et la majesté s'entremêlent ! Quel délice pour l'oreille et pour l'esprit ! Une superbe distribution, même si le jeune contre-ténor (Philippe Jaroussky) était encore un peu malade et qu'un autre, ancien (Dominique Visse) a dû lui prêter sa voix, qu'il a fort différente...

rhinocerosPassant à hauteur du zoo, je me dis, comme tous les matins à cette heure, que les rhinocéros ont encore oublié de tirer la chasse ! Humant l'air matutinal et odorant, je donne un coup de pédale plus allant... Parvenu au bout du chemin qui longe le canal, je dois mettre pied à terre. Une voiture bouche le seule passage... Damned ! Les voitures mal garées, c'est d'un pénible pour les cyclistes !
Je descends (ou je monte : Lille est une ville très plate - excellente pour les cyclistes !) le boulevard de la Liberté en empruntant le couloir réservé aux bus, aux taxis et aux vélos. Belle idée que ces pistes vélos dans la ville ! Dommage que les voitures-qui-puent-et-qui-polluent gâchent le plaisir et la sécurité des cyclistes... Passons !

synagoguelilleArrivé à cinquante mètres du boulot, une série de barrières empêchent de passer. Ou plutôt empêchent les voitures et les camions de passer : entre chaque barriè- re, un vélo peut largement continuer de rouler... C'est assez courant, de telles pratiques de la maréchaussée dans ce coin-là. Les cérémonies programmées à la synagogue qui jouxte la vieille fac (où habite le CUEEP) justifie peut-être tout ce remue-ménages.
Bref, je passe entre deux barrières. Mal m'en a pris ! Un jeune homme en uniforme sort aussitôt de son véhicule garé là et m'invective sèchement du style : templelille1"Vous avez vu ça (il me montre les barrières) ! À quoi ça sert d'après vous ?". Je lui réponds que je travaille là. Rien n'y fait. Crayant qu'il ne sorte son Taser, je ne demande pas mon reste. Je râle et enfourche mon biclou pour contourner le Temple protestant afin d'éviter de passer dans la rue interdite. Interdite ? Pourquoi donc en fait ? Sait pas ! Le jeune  homme en uniforme ne m'a pas dit...
Il est un peu plus de 7h...


12 octobre 2005

Refuser la misère

À l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, lundi 17 octobre, ATD Quart Monde publie, avec la contribution d'Amnesty International et du Secours Catholique,

Résistances, le journal du refus de la misère.

couv_resistances2Ce numéro unique de 16 pages s’adresse à :

  • Tous ceux qui ont envie d’agir mais ne savent pas comment.

  • Tous ceux qui estiment que rien n’est possible face à l’extrême pauvreté.

  • Tous ceux qui n’ont pas conscience que la misère est une violation des droits de l’homme.

  • Tous ceux qui ne comprennent pas que les personnes en situation d’exclusion sociale vivent une profonde injustice et sont les premières à résister aux conditions extrêmes qu’elles subissent.

  • Tous ceux qui voient leur engagement comme une goutte d’eau dans l’océan.

Rédigé par des journalistes issus de la presse nationale et régionale, Résistances se fait l’écho des gens qui, là où ils sont, agissent contre la misère et l’exclusion : dans leur entreprise, leur commune, leur école, etc.

Vous pouvez télécharger ce journal en cliquant ici.


12 octobre 2005

La Tchétchénie aujourd'hui

CONFÉRENCE – DÉBAT

Vendredi 21 octobre à 20 heures

Salle des fêtes d’Outtersteene*

LA TCHÉTCHÉNIE AUJOURD’HUI

grozny1Film documentaire :

« Grozny, chronique d’une disparition »

de Manon Loizeau


Débat :

« La situation actuelle en Tchétchénie,

les enjeux, les perspectives »

Animé par un spécialiste du Caucase

Soirée organisée, avec  le concours de la ville de Bailleul, par les associations :

Femmes Actives au foyer – Bailleul – Région Flandre
et Nord-Tchétchénie

Cette conférence-débat coïncide avec la fin de deux expositions proposées dans le hall de l'hôtel de ville de Bailleul, depuis le 7 octobre :

*A25 sortie 10. Après la traversée de Bailleul, suivre la direction Vieux-Berquin au niveau du monument anglais. À 5 km environ, la salle des fêtes sera à gauche dans la rue principale d'Outersteene...


le bonus du web-documentaliste
sur la question tchétchène

  • la revue de presse d'actualité de Google

  • les informations d'Amnesty International (en français)

  • la bibliographie du Comité Tchétchénie
  • les articles du Monde Diplomatique (à ce jour : "Labyrinthe caucasien" par Ignacio Ramonet - octobre 2004 ; "Ces conflits mal éteints qui ébranlent le Caucase" par Jean Radvanyi - octobre 2004 ; "Douze ans de conflit" - juin 2003 ; "Une opération de politique intérieure russe" par Musa Yusupov - juin 2003 et "Guerre et normalisation en Tchétchénie" par Gwenn Roche - juin 2003.) et les infos des Amis du Monde Diplo

  • l'article de Wikipédia, à contester, à compléter...
  • le dossier des copains de rezo.net

  • dossier (revue de presse, news, video, photos) de ebabylone.com

  • la bibliothèque sonore : Tchétchénie : le cri silencieux



  • La Tchétchénie et l’Europe, bref document de synthèse proposé par Julie Le Mazier & Florent de Bodman, lors de la séance du 4 mai 2005 du séminaire de l'Association Pollens, à l'École Normale Supérieure (téléchargeable en pdf). Concernant l'attitude française, les étudiants notent : "La position actuelle de la France sur la question tchétchène consiste à la traiter comme  secondaire. La France de Jacques Chirac répète régulièrement son souhait d’une solution politique en Tchétchénie, mais avant tout son attache- ment au respect de la souveraineté russe ; elle formule peu ou pas de critiques envers la politique russe en Tchétchénie. Cette politique n’a pas conduit à une modification de la politique de la Russie en Tchétchénie, et n’a pas permis d’améliorations de la situation" (p.13). Sur le comportement politique de l'Europe, on lira avec profit quelques articles parus dans Politis, par exemple : "Tchétchénie, les silences de l’Europe" (21 novembre 2002), "Silence tragique sur la Tchétchénie" (12 juin 2003), "Bush-Poutine: même logique, même impasse" (9 septembre 2004), "Sales affaires avec Poutine. L’Europe sacrifie les Tchétchènes à ses projets industriels" (24 mars 2005).

  • Sur la condamnation de la Russie par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), voyez, par exemple, le communiqué de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme du 25 février 2005. Le Monde du 30 septembre dernier affirmait que, condamnées en février par la CEDH à verser des compensations financières pour des violations de ces droits commises en Tché- tchénie, les autorités russes se sont exécutées (le 15 septem- bre). Amnesty International, dans son rapport annuel (publié en mai 2005), avait dénoncé les graves atteintes aux droits de l'Homme commises par les forces russes, qui jouissent "d'une impunité presque totale", en Tchétchénie. Le conflit a continué "de donner lieu à de graves atteintes aux droits humains, ce qui contredisait la thèse officielle d'une normalisation", soulignait l'organisation de défense des droits de l'Homme... Mais si, une nouvelle fois encore, la situation en Tchétchénie occupe l'essen- tiel du chapitre du rapport consacré à la Russie, AI dénonçait également la violence policière et l'arbitraire de la justice dans l'ensemble du pays : persistance des crimes racistes, tortures et mauvais traitements dans les postes de police et les prisons, ainsi que harcèlement et intimidation de citoyens désireux de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme...

  • [ajout du 3 avril 2006]
    -récente présentation (en anglais) de Tchétchénie: une affaire intérieure? Russes et Tchétchènes dans l’étau de la guerre (Anne Le Huérou, Aude Merlin, Amandine Regamey & Silvia Serrano, Paris: Editions Autrement, 2005) ; a déjà fait l'objet d'une courte présentation par le Comité Tchétchénie ;
    -"L'Occident face à la crise tchétchène : un rendez-vous man- qué_?" de Nadège Ragaru (in Cemoti, n°21) ;
    -enfin, un colloque s'est tenu à Lille2, organisé par le CERAPS, et intitulé Face aux crises extêmes, les 21 et 22 octobre 2004. Ce colloque avait pour objet les réponses aux crises extrêmes, entendues comme des situations où est mise en danger l'existence d'un groupe humain, qu'il s'agisse de massacres, d'épidémies ou de famines. En raison des actes, des événements, des politiques caractéristiques des crises extrêmes, en raison de la gravité des conséquences qu'elles ont pour les sociétés où elles adviennent, les réalités de ces crises font l'objet de multiples contestations, mises en question et mises en doute passionnées, de « manipulations ». En même temps, elles sont traitées par de nombreux récits et rapports d'enquête, qui visent à l'établissement de vérités, à l'analyse, et parfois aux deux. La multiplicité et la diversité politique des intervenants, lors des situations de désastre humain, sont parmi les facteurs qui produisent l'incertitude publique caractéristique des crises extrêmes, incertitude qui souvent se prolonge longtemps après la fin de celles-ci. C'est le propre en effet de ces événements critiques de devenir « une histoire qui ne passe pas » et de susciter beaucoup d'histoires, de révisions, de négations, de pronostics, de prises de paroles passionnées et de recherches de vérité. Ce constat de l'incertitude publique liée aux crises extrêmes sera l'objet central d'analyse de ce colloque.
    Lors de la seconde après-midi de cette rencontre scientifique, Aurélie Campana (GSPE - IEP de Strasbourg) est intervenue pour présenter une communication intitulée « Opération antiterroriste vs génocide programmé en Tchétchénie. Sémantique d'une guerre oubliée ».


ce point web-bibliographique peut être
bien sûr complété en commentaires...
alors, n'hésitez surtout pas !


11 octobre 2005

J'suis p'têt'bête, mais...

y a quelque chose que je ne comprends pas !

dwmapsncmDans l'histoire de la SNCM, on nous dit, depuis un bout de temps, qu'il doit y avoir injection de capitaux privés (Saint Marché, priez pour nous !) pour que l'entreprise de service public ne coule pas...
Bon ! Je ne suis pas compétent en économie ni en européanie, donc, je fais semblant d'accep- ter. Par défaut.

Hier, on nous rebat les oreilles avec l'idée que la grève de salariés (commencée le 20 septembre) met l'entreprise de service public en péril.

J'en conclus donc que, pour que l'entreprise de service public ne coule pas, il faut que les salariés travaillent.

Alors pourquoi ne pas l'avoir dit tout de suite, que le travail était au moins aussi important que les capitaux pour que l'entreprise de service public ne coule pas ?
sncm_hommeSi on avait pris "conscience publique" de cette vérité économique trop simple, on n'en serait peut-être pas là, à une situation de blocage !

Après quoi on pourra peut-être se mettre d'accord sur l'importance relative du travail et du capital. Et ajuster nos façons de voir les choses en fonction de cette répartition... Non ?
J'ai dis une connerie ?


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10 octobre 2005

Journée mondiale contre la peine de mort 2005

La Coalition mondiale contre la peine de mort regroupe 38 organisations de défense des droits humains, associations d’avocats, syndicats et collectivités locales faisant campagne pour l’abolition universelle de la peine de mort.

peinedemort La Coalition organise chaque année une Journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre, afin d’inciter les gens à travers le monde à se mobiliser contre ce châtiment. L’édition 2005 sera consacrée à l’abolition en Afrique.

Vous pouvez lire l'entretien accordé par Michel Taube, porte-parole d'Ensemble contre la peine de mort, au NouvelObs.

La majorité des pays africains n’ont plus recours à la peine capitale, mais cette abolition doit être étendue à l’ensemble du continent.

Demandez l’abolition immédiate de la peine de mort en signant l’appel lancé par la Coalition aux chefs d’États et de gouvernements africains.

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Passez à l’action !

L’appel de la Coalition réclame:

  • l’abolition de la peine de mort dans les législations nationales;

  • la ratification du Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort;

  • le soutien de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies.

Signez l’appel


9 octobre 2005

Polygraphe

mercolJe viens de découvrir un auteur XVIII/XIXè s., une sorte de pont français entre lumières et romantisme... Il s'agit de Louis-Sébastien Mercier. Avec un soupçon de philologie sauvage, comme j'aime.

Après une très rapide recherche, il semble que la page d'entrée pour cet auteur étonnant soit à la Bibliotheca Augustana. qui renvoie, pour les textes disponibles, à la Gallica.


 

9 octobre 2005

Cantus 21, trois mois en Nord...

cantus21Ce billet est de seconde main. Il remanie et compile une série d'informations reçues de gauche et de droite et/ou lues depuis quelques temps...

La jeune association Ad fugam va bientôt dé- voiler au public le fruit de son travail : Cantus 21, sa première édition événementielle, qui se déroulera du 18 novem- bre 2005 au 18 février 2006 dans le Nord de la France.

Cantus 21 est un vaste projet, largement soutenu par l’État et les collectivités territo- riales (Région, Départe- ment, Municipalités) et par les universités sep- tentrionales (Paris4 et Lille3). Il s’appuie sur le patrimoine musical du nord de la France (manuscrits, instruments, sculptures, tableaux, etc.) du Moyen-âge et de la Renaissance et propose, durant trois mois, quatre expositions simultanées (Douai, Cambrai, Bailleul), un colloque international, une création contemporaine, toute une série de concerts et encore bien d’autres manifestations périphériques inédites (conférences, lectures et théâtre à la Villa Mont-Noir, etc., etc.).

Pour ce qui est des contenus des expositions l'association Ad fugam s'est efforcée de présenter les collections dans leur contexte géographique, historique et cultu(r)el.
Ainsi :

  • à Cambrai : la polyphonie (les grands livres de chœur de l’ancienne cathédrale, les traités musicaux allant du IXème au XVIIème s., etc.) ;

  • à Douai, les superbes livres enluminés des anciennes abbayes douaisiennes (Marchiennes, Anchin, etc.) contenant les premières notations musicales (paléo-franque, messine, laon) - typologie des livres liturgiques, du IXème au XIVème s. ;

  • à Douai encore, les peintures d’Hubert Cailleau, enlumineur valenciennois du XVIème s. à découvrir ;

  • à Bailleul : Edmond de Coussemaker qu’on ne vous présente pas, mais dont on présentera néanmoins les travaux en éditions originales, manuscrits autographes et autres copies [en plus de la copie autographe des œuvres d’Adam de la Halle, nous présenterons la copie du Zeghere Van male de Cambrai, dont l’original sera évidemment présenté à ... Cambrai], ainsi que divers ouvrages issus de sa bibliothèque personnelle.

Le site internet de l'association (http://www.adfugam.net) est en cours de réalisation. Alors, soyez indulgents ! Mais allez-y : il est assez joli et riches d’informations (dont le dossier de presse).

Les plus enthousiastes d'entre vous peuvent s'inscrire dès maintenant au colloque international Ars musica septentrionalis..., rencontre scientifique décentralisée et itinérante, allant des anciens hospices médiévaux à l’estaminet flamand, en passant par les cathédrales élancées. Le thème central de cette manifestation s'énonce ainsi : De l’historiographie à la valorisation du patrimoine musical. Elle se déroulera du 24 au 26 novembre 2005 à Douai et Cambrai. C'est une grande prémière : une réflexion scientifique d’envergure internationale sera menée dans notre région sur les musiques anciennes à partir d’un support de réflexion concret, l’ensemble des manuscrits exposés dans le cadre du projet... Attention : le nombre de places est limité !

Et puis vous devez noter sur vos tablettes ces quatre concerts :

  1. VOIX ET LUMIÈRE., le samedi 19 novembre 2005, 17h30, Cathédrale Notre-Dame de Cambrai. Jean Richart, messe à double chœur (1623, recréation) ; Régis Campo, messe autour du credo quarti toni de Josquin Desprez (2005, commande). Ensemble Métamorphoses, ensemble Coeli et Terra (Maurice Bourbon) et la Maîtrise Boréale.

  2. NIGRA SUM SED FORMOSA : chant marial au XVIe siècle, le mardi 20 septembre 2005, 20 h, à Amiens. Ensemble Capilla Flamenca (Dirk Snellings) ; Ensemble Psallentes (Hendrik Vanden Abeele).

  3. TRÉSORS CACHÉS : les plus anciennes polyphonies françaises et anglaises, le jeudi 24 novembre 2005, 20 h 30, Salle d'Anchin (1er étage) à Douai. Ensemble Dialogos (Katarina Livljanic) – Voix de femmes a capella.

  4. CREDO, le mercredi 23 novembre 2005, 18 h 30, Eglise St-Pierre à Villeneuve d’Ascq. Josquin Desprez, messe Gaudeamus (début XVIe siècle) ; Régis Campo, messe autour du Credo quarti toni de Josquin Desprez (2005, commande). Ensemble Métamorphoses, ensemble Coeli et Terra (Maurice Bourbon) et la Maîtrise Boréale.


9 octobre 2005

Chirac autorisé à voler

_pouxchiracJe ne voudrais pas jouer au Canard enchaîné, mais vraiment ce titre sur le site de TF1 (daté d'hier) ! J'attends mercredi avec impatience pour voir s'ils ont relever...

Imaginons la scène.

Un français lambda dans mon genre lit ce titre de dépêche et, avant d'aller plus avant dans sa lecture, se questionne en son fors intérieur : tiens ! la Cour de cassation a définitivement refermé le dossier fin septembre, et il peut déjà recommencer ?

Perdu ! il fallait lire plus loin sur le site de TF1 : "Le chef de l'Etat a subi des examens de contrôle samedi, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Ses médecins l'ont autorisé à reprendre ses déplacements en avion."
Et ils donnent des plateaux repas dans les avions ?

Non ! Sérieux : je suis soulagé et je fais OUF !
Y a quand même une justice !


 

8 octobre 2005

Ressources pédagogiques sur blog

Le dernier mercredi de septembre, nous discutions, autour d'Eric Delcroix et Agnès Ricoux, de l'usage pédagogique des blogs, avec cette question forte "Les blogs : soutiens à l'auto-formation documentaire ou menace pour les documentalistes ?"... La problématique est plus vaste qu'il n'y paraît et je ne vais pas l'aborder ici. C'était juste pour vous mettre en appétit. On ne sait jamais. ;-)
Non, j'ai un usage pédagogique a minima de mon blog : je l'utilise ici comme point d'accès à de la ressource pédagogique. Je veux juste parler de mes supports de cours qu'autrefois je donnais à mes stagiaires et étudiants après avoir fait chauffer la photocopieuse... Aujourd'hui, on irait plutôt vers le zéro papier - ce qui laisse entendre que tous mes stagiaires et étudiants ont de quoi accéder à canalblog, de quoi stocker et lire des documents pdf... Je ne pense pas que cela soit si assuré que cela. Mais c'est une autre question !

sotto_voceQuelques supports de cours en pdf

Sans oublier les trois schémas fondamentaux de l'activité documentaire, posés chacun sur un page pdf eux aussi :

Ces documents ne peuvent se lire qu'après avoir donné au logiciel qui lit le fichier (le fameux Acrobat Reader  de chez Adobe ou le moins connu mais très maniable Foxit Reader, par exemple) un mot de passe - que je communique sotto voce à mes étudiants et stagiaires...


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